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Pour un second quinquennat, précisent Moussa Sow et ses camarades. Ces jeunes sont sans nul doute enthousiasmés et encouragés par la « large victoire » de leur coalition. On ne prendrait pas cette déclaration au sérieux si elle était faite isolément par un responsable de l'Alliance pour la République (Apr), mais la Cojer est bien une instance du parti au pouvoir.
Ses sorties engagent toute cette formation. En principe. Donc, soit le parti et son chef sont en phase avec eux, soit ces jeunes ont agi à leur guise, en foulant aux pieds la discipline qui devrait s’imposer à tous. Ce qui serait d’ailleurs une logique bien ancrée dans cette formation. Macky siffle toujours la fin de la récréation qui se poursuit de plus belle. L’a-t-il voulu ainsi ? Tout porte à le croire. Ses menaces contre ceux qui se prononcent sur le «troisième mandat » semblent être destinées aux voix qui rejettent une candidature de trop. Elles sont sanctionnées. Les autres sont ménagées.
Une telle posture donne raison à ceux qui pensent que le président ne « crache pas » sur une candidature en 2024. Même s’il le cache avec un « ni oui ni non » qui n’a pas encore connu d’évolution. Manifestement, ce n’est pas Ismaïla Madior Fall qui va le dissuader s’il prenait la décision de « se jeter ». Pourtant le Professeur avait tellement répété tel un leitmotiv la fameuse phrase : nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.
Aujourd’hui, le « tailleur » défait à Rufisque, singe son maître. On a gagné même là où on a perdu. Une curieuse analyse des résultats d’une élection locale qui porte la signature d'un universitaire à la rigueur et au sérieux en bandoulière. Ça c’était l’autre siècle. Aujourd’hui, Madior a perdu de sa superbe avec ses arguments «déconsolidants ». Bon ! C’est son choix.