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J’emprunte les mots de SEYDI GASSAMA pour qui « Le juge Souleymane Téliko a porté mieux que tous ses prédécesseurs le combat pour une justice indépendante, garante de l'Etat de droit, de la démocratie et des droits humains»
Téliko reste, à l’évidence, un élément perturbateur. Il veut remettre en cause l’ordre établi. Quitte à devenir la cible à abattre. Peu importe s’il faut remonter jusqu’à ses origines guinéennes, comme l’a déjà fait Madiambal Diagne.
Après un interrogatoire par l’Inspection générale des affaires de la justice (Igaj), il est passé à la Commission de discipline.
Entre 2003 et 2004, sa carrière est comme une balle de tennis, d’un point de chute à un autre. À titre illustratif, raconte un juge, Téliko a été affecté, en 2003, à Kolda comme président du tribunal régional. Il n’y est resté que 8 petits mois avant de faire l’objet d’une réaffectation punitive à Dakar comme substitut général. Alors que, d’habitude, ses collègues restent dans ce genre de poste pendant 4 ans au moins. Et ce n’est qu’un début, car le nouveau venu ne séjournera au parquet que pendant 6 lunes.
«La plume est serve et la parole libre», disent les magistrats. Cette maxime, le «rebelle» n’a aucune peine à se l’appliquer. Ainsi, au cours d’une audience, se rappelle un magistrat, il n’a pas hésité à prendre le contrepied de son chef de service. D’après cet interlocuteur, la loi le permet.
Et pourtant, à la suite de ce procès, la sentence n’a pas tardé à tomber. Le «prévenu» indocile écope d’une peine de mutation immédiate à la Cour d’appel de Kaolack, en qualité de conseiller. Une «réclusion» corrective qui n’aura pas les effets escomptés, au vu de ce qu’il est devenu.
Pourquoi la résistance est assimilée à une attitude subversive ?
Si le système judiciaire balbutie encore c’est le les hommes de la dimension de TELIKO son toujours écarté et parfois même diabolisé.
#FreeJustice