Ils étaient si déterminés, si mobilisés, si engagés aux côtés de nombreux Sénégalais tout aussi engagés pour stopper le vieux qui avait dit « ma waxoon, waxeet ». Il y a eu des drames. Plus d'une dizaine de morts. Macky Sall était aux avant-postes du combat en véritable combattant qui a livré un « combat de principe » avant d’aller en campagne pour finalement battre son ex-mentor avec qui il était en rupture de ban.
Ils étaient presque tous là en 2011, pour dire non à la troisième candidature d'Abdoulaye Wade.
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En 2016, ils étaient encore là. C’était pour défendre la limitation des mandats à deux. Les défenseurs de cette « réforme consolidante » avaient à cœur les sacrifices subis par tant de Sénégalais sur le chemin de la démocratie particulièrement de cette bataille. L’opposant d’alors devenu président, a même répété comme un leitmotiv qu’il était là pour « verrouiller » la Constitution. Ils étaient si sincères, si convaincants au point que personne n’osait douter de la fiabilité des promoteurs du référendum qui était censé participer à une vie démocratique plus épanouie, plus en phase avec les aspirations d’un peuple très attaché à son épanouissement, à des lois qui le protègent des abus.
En 2023, ils sont certainement sûrs que le Président n’avait pas d’autre choix que de respecter ce que lui-même avait dit... Mais, ils ont voulu quand même qu’il se renie. Ils ont été encouragés par un « ni oui ni non » qui n’avait pas sa place dans un espace public sérieux.
Heureusement, que Macky a opté pour la voie de la sagesse au dernier moment après des morts et une pression intenable. Beaucoup saluent sa « grandeur ». Les autres qui l’encourageaient dans le reniement sont peut-être conscients de leur petitesse. Une question de logique.