.
Le président français aura donc attendu le dernier moment pour dire sa volonté de présider à nouveau aux destinées de l’Hexagone. A moins de 38 jours seulement du premier tour de la présidentielle prévue le 24 avril 2022, tous les sondages lui donnent gagnant. Le voilà plus chanceux que son prédécesseur François Hollande qui a été obligé de renoncer à sa seconde candidature par pur réalisme. Il ne voulait pas subir la défaite humiliante qui l’attendait.
La France était déjà « en marche », un mouvement dirigé par son ex-ministre qui a bien réussi son coup. Hollande isolé expliquera plus tard que si Emmanuel Macron, et lui s'étaient affrontés, il l’aurait battu. « Nous aurions été battus tous les deux. » Car à ses yeux, sans son « sacrifice personnel » et avec « une gauche divisée », le deuxième tour se serait alors joué entre François Fillon et Marine Le Pen. Avec des « Si »… Tout compte fait, l’histoire ne retient que la victoire de Macron, un candidat de gauche qui a réussi à briser l’élan de la droite et mis fin au duel classique gauche-droite.
Vue d’Afrique, cette élection ne devrait pas nous regarder. Pourtant, elle nous regarde car la France et ses différents chefs d’État ont toujours jugé nécessaire de s’intéresser à nous, surtout à ses anciennes colonies qu’ils regardent de haut. Un paternalisme illustré par une Françafrique de mauvais aloi qui nous poursuit depuis si longtemps. Une relation incestueuse qui brime l’Afrique.
Le continent se rebelle de plus en plus. Macron arrivé au pouvoir, avait de nobles intentions pour « repartir sur de nouvelles bases ». Il n’a pas réussi à faire autre chose différente de la posture de ces devanciers. Il se singularise par des contradictions et des incohérences qui ont fini par montrer son vrai visage. Il sera, sauf surprise, réélu sans pour autant nous convaincre . Il pourrait nous dire : tant pis ! A juste raison.