Le plus d’actualité est cette affaire de viol dont le verdict est attendu demain. L'un des protagonistes, principal opposant au régime ne sera pas de la partie. Il est même l'un des initiateurs d'un « contre-dialogue » aux antipodes de l’initiative présidentielle. Sans Sonko et son parti Pastef véritable locomotive de l’opposition, le dialogue sera sans doute sans sel. Et les « dialogueurs » auront sans nul doute l’esprit ailleurs.
Les conclusions ne peuvent se faire sans l’absent qui sera le plus présent au moment d’ouvrir cette messe. En 2016, en dépit du boycott des ténors de l’opposition, Macky Sall avait organisé son dialogue national qui devrait, dit-on s’élargir à d’autres secteurs.
Un pari réussi à l’époque si l’on sait que la faisabilité d’une telle rencontre était loin d’être évidente. Aujourd’hui aussi, dans le fond, on n’espère pas grand-chose de ces interminables discours qui ne nous apprennent rien de nouveau.
Dans le fond, on doute encore de la pertinence de «dialoguer» tout en sachant que le président de la République n’appliquera que ce qui l’intéresse. Et que la satisfaction des «revendications» est fort problématique. Mais dans la forme, c’est sans doute Macky qui y gagnera. Surtout s’il est à la hauteur de maître d’un jeu à plusieurs inconnues.