À l'époque Macky Sall pouvait se targuer d’avoir réussi volontairement ou involontairement à freiner les ardeurs de ceux qui sont censés l’inquiéter. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) était la première victime du leader de l’Alliance pour la République (Apr). Karim, son candidat, est condamné. Son secrétaire général Oumar Sarr était presque condamné à négocier. Nombre de «bras valides» de la formation libérale séjournaient en prison.
Sénégal : vers un dialogue « sans sel »… [Opinion du Contributeur]
Encore un dialogue politique qui fait beaucoup de bruits. Contrairement à la première manche de 2016, cette fois-ci, le président de la République est loin d’être dans une posture idéale.
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Wade, le leader charismatique, avait perdu de sa superbe en dépit d’un volontarisme réel. Khalifa essaie de faire de la résistance, mais hésitait à aller au charbon car étant sans doute conscient de ses faiblesses face à son parti et face aux obstacles dressés par le pouvoir central. Le chef de l’Etat, en véritable maître du jeu, déroulait et menaçait. Au sein de son parti, après lui, c’est quasiment le vide. Idy apparaissait et disparaissait.
Aujourd’hui, même si les , « illustres transhumants » se bousculent au Palais marron et que l’Alliance pour la République (Apr) et Benno sont maîtrisées, la donne Sonko brouille les pistes du Macky qui est fortement « diminué » par les velléités du mandat de trop L’opposant numéro 1 assume sa radicalité, fonce sabre au clair et ne veut rien entendre en dépit des déboires judiciaires qui l’accablent.
Une stratégie qui lui va bien depuis sa radiation de la fonction publique. Il occupe opportunément le vide laissé par la volonté de Macky de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Dialoguer avec cette opposition sans Sonko, serait un dialogue sans « sel ».
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