À neuf mois de la présidentielle, que de candidats déclarés ! Que d'ambitions exprimées ! Des ambitions légitimes qui ne peuvent pas cohabiter avec d'autres ambitions. C’est en cela que beaucoup d'entre eux ne souhaitent pas la réussite d’Ousmane Sonko qui serait leur échec. Les lois de la compétition sont universelles. Elles sont sans état d’âme. Elles excluent le sentimentalisme et promeuvent le réalisme. Yewwi et ses leaders ont donc d’autres chats à fouetter. Ils ne sont pas là pour la défense de Sonko.
Sénégal : Yewwi, une fin si proche [Opinion du Contributeur]
La coalition Yewwi Askan Wi en conférence pour réagir à la condamnation d’Ousmane Sonko. La démarche est classique. Elle était attendue. C'est du classique. Est-il pour autant sincère ? Certainement non. Chacun prêche pour sa chapelle.
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Le contexte de février-mars 2021 est foncièrement différent de celui actuel. Beaucoup d'hommes politiques ont opportunément saisi l’occasion pour se faire une certaine santé avec des élections locales et législatives marquées par une impressionnante percée de Yaw dans des localités comme Dakar. Barthélémy Diaz élu député-maire de la capitale sous la bannière de la coalition Yaw, se sent assez fort pour être lui aussi leader à côté de son leader Khalifa Sall qui veut lui aussi être président en 2024.
S'il ne restait que les leaders politiques pour sauver Sonko, Pastef peut faire le deuil de sa candidature. Les hommes politiques ne sont pas des enfants de chœur. Chacun défend d'abord ses intérêts. Seul Sonko peut prendre ses responsabilités comme il l'a fait en février-mars 2021, aidé en cela par ses partisans et les Sénégalais qui se sentent concernés.
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