Il avait encore cinq ans devant lui, pour nous faire oublier les cauchemars vécus sept ans durant. Hélas, la politique politicienne, l'entretien d’un bétail électoral, l’utilisation abusive des biens publics pour satisfaire des intérêts particuliers ont eu raison des engagements sains et saints. Idrissa Seck qui a fait sa meilleure campagne électorale en 2019, garde intacte sa superbe, disions-nous. Il force le respect, de par sa sagesse et sa pondération. Il reste un leader aux grandes idées à la grande envergure.
Malheureusement, il a tout bousillé en se liguant avec Sall. Sa volonté de revenir en force se heurte à la réalité. Le temps n’a pas suspendu son envol durant le moment où il a laissé sa place de leader de l’opposition. Maintenant, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Son discours clair-obscur pour annoncer une candidature de plus en plus probable, explique assez une certaine gêne.
Sonko est maintenant l’opposant vedette. En 2019, il a été d'un courage, d'une clairvoyance, d'une détermination sans commune mesure. Il a su faire face, avec dignité, aux forces déstabilisatrices. Il a pris date avec les Sénégalais. Ils l'ont compris. Wade redoutait la prison pour lui bien avant toutes ses affaires. Avec cet équilibre des forces, il est clair que personne n’ose plus l'envoyer en prison. Le leader de Pastef est le grand gagnant.