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Temps d’échec... [Opinion]
Ousmane Sonko a donc expliqué les raisons de sa radicalité à propos de la charte de non-violence qu’il a refusée de signer.
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Sa conférence de presse d’hier a été marquée par une série de rappels des événements tragiques qui ont ponctué la vie de son parti et sa vie tout court. De l’assassinat d’une de ses militantes à Keur Massar aux récentes confrontations avec des responsables locaux de l’Alliance pour la république à Ziguinchor, en passant par les événements de février- mars 2021. Tout a été déclamé et réitéré.
L’objectif est donc clair: montrer aux Sénégalais qu’il n’est pas le bourreau, qu’il n’est pas un faucon. Qu’il est victime de la « violence d’Etat ». Une manière de dire aux médiateurs initiateurs de la charte qu’ils font fausse route. Le leader de Pastef n’a certes pas réagi catégoriquement comme il l’avait fait auparavant. Toutefois, il a usé de subtilités communicationnelles pour conforter sa position et confondre cette Société civile qui prône la paix et la sérénité.
Le mouvement Nio Lánk suit le même sillage. Il en rajoute même une couche: l’exigence d’une déclaration solennelle du président renonçant à une troisième candidature à la présidentielle. Ça se complique! L’initiative qui a certes des vertus pour la stabilité du pays, se heurte ainsi à un mur. On va vers un échec. Une déconvenue qui peut être positive. Elle devrait permettre davantage d’ouvrir les yeux sur la réalité. Nous avons une Constitution. Nous avons des institutions un président et une opposition. Que chacun joue son rôle et les vaches seront bien gardées. Deux ans après avoir été supprimé, le poste de Premier ministre va être réhabilité.
Macky en a décidé ainsi. Le fast-track prôné a été donc un échec. La crise est là. Elle est avouée. Un autre discours de campagne pour Sonko et pour tous les opposants.
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