Aujourd’hui encore, cette histoire tarde à livrer ses secrets. Ses véritables secrets. Elle est certainement rangée aux oubliettes à l'image d'autres dossiers retentissants qui ont secoué le pays. Ici, une information en chasse très vite une autre, une nouvelle « fait fuir » une autre. De façon expéditive. Si les scandales ne sont pas « sous le coude » de l’aveu même du président de la République, ils sont vite enterrés après être ensevelis dans le brouhaha, le tohu-bohu qui accompagnent les « événements ». Au grand bonheur des délinquants et autres indélicats qui sont conscients des capacités de l’homo-senegalensis à passer vite à autre chose.
Il y a de cela un an, "2 milliards d’euros" en faux billets ont été saisis à Mbao. Deux personnalités de l'ancien régime ont été même citées. La gendarmerie avait nié toute implication d'une personnalité du régime actuel ou de l'ancien régime dans cette affaire.
Faux-et-Problèmes
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Avant ces faux billets, le député Seydina Fall Boughazeli qui était au cœur d’un vaste trafic de faux a été filé, arrêté puis emprisonné. Même s’il a perdu son poste de député, son séjour carcéral a été écourté par une curieuse indulgence qui ne surprend malheureusement pas au Sénégal, pays de compromissions et de calculs politiciens.
C’est pourquoi l’affaire du vol présumé ou réel de près d’un milliard chez un autre représentant du peuple n’a pas nécessité une indignation à la mesure de sa gravité. Dans un pays où les scandales les plus rocambolesques passent sous la barbe des corps de contrôle, de la Société civile et de la classe politique, la tendance est à la banalisation outrancière.
Cette histoire de gros bandits, de gros sous, dans une économie mal en point, en pleine crise économique avec des prix des denrées en pleine hausse , mérite pourtant une attention particulière. Même si, ces temps-ci, nous sommes assaillis par les "faux vrais" problèmes comme ces investitures en vue des législatives du 31 juillet 2022 et les "vraies fausses" préoccupations.
