La peine des Condamnés (Opinion du contributeur)

En 2002, le naufrage du ferry «Le Joola», avec ses près de 2000 morts, devrait servir de déclic au peuple sénégalais habitué à des drames, de faire son introspection. Aujourd’hui, le souvenir n'est plus vif.

Bateau Le Joola

Vingt ans après, on oublie si l'on ne fait pas semblant de ranger aux calendes...sénégalaises ce terrible événement, la catastrophe maritime la plus meurtrière de l’histoire. Quelques semaines d’indignation, de condamnations et d’émotion après le 26 septembre 2002, le naturel, c'est-à-dire l’indiscipline, est vite revenu au galop.

À longueur de journées, à longueur de journaux sont étalés des faits graves dus à une violation grave des lois et d’un comportement humain hors normes. Les morts se comptent. Décompte macabre devenu banal. Les choses se sont aggravées.

Des « Joola » tous les jours. Inquiétant, si l’on sait que le pouvoir de la «rupture» incarné par Macky Sall, avait l’obligation de remettre tout en ordre. Hélas ! Que de victimes ! 22 tués à Médina Gounass lors d’un incendie en avril 2017, presque autant la même année à Bittenty dans un chavirement d’une pirogue de fortune, 11 bébés tués dans un autre incendie à Tivaouane.

Les morts provoqués par des accidents de la route sont quotidiens. Ils ne sont que la poursuite d’une logique accablante et pernicieuse.

Finalement à qui doit-on imputer ces drames ? Aux comportements peu exemplaires, aux autorités frileuses incapables de réagir avec efficience ?

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Aux conditions de vie précaires, aux manquements, au déficit de toutes sortes. On doit vite chercher la bonne réponse pour stopper la tragédie en lieu et place des «mesurettes» très peu suivies. Nous sommes tous condamnés.

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