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Une mafia interne manipulait le système de vente de la Sonatel. Le préjudice subi est estimé à plus de 990 millions de Fcfa. Le détournement ne concerne pas que l’agence Sonatel Boulevard de la République. D’autres agences et services sont également touchés. Chaque entité étant concernée par une partie des 996 millions 843 962 francs CFA de préjudice déclarés par la société de téléphone dans sa plainte.
303.372.500 Fcfa sont en cause à l'agence du Bd de la république, 125.372.850 au service commercial livraison mobile de la direction des entreprises (Dde), 94.094.900 Fcfa à l’agence Cheikh Anta Diop (Acad), 68.900.300 Fcfa à l’agence de Sea Plazza, 59.624.300 Fcfa au service pilotage et livraison de la Dde ; et enfin 58.627.030 Fcfa à l’agence des Almadies.
Les faits incriminés remontent depuis 2020. Agents commerciaux à la Sonatel, les nommées Ramatoulaye Sy ingénieur et sa collègue Martine Stéphanie Bocandé, tous les deux en service à l’agence du Boulevard de la république utilisaient le système d’informations de la Sonatel pour enregistrer des téléphones au moyen de documents falsifiés.
Elles ont ainsi utilisé des connaissances pour disposer de faux NINEA et de cachets des entreprises qu’elles utilisaient pour établir des contrats bidons.
Avec ce stratagème, les deux complices ont pu disposer de plusieurs téléphones haut de gamme notamment des iPhones et Samsung dernière génération pour les revendre au sieur Mansour Faye, un commerçant établi au marché Alizé.
Des produits qu’elles écoulaient aussi auprès d’un autre commerçant répondant au nom de Mohamed. Elles opéraient de la sorte et se partageaient moitié-moitié les gains qui ont atteint 990 millions de francs CFA au préjudice de la Sonatel.
Agés respectivement de 32 ans, Ramatoulaye Sy ingénieur et Martine Stéphanie Bocandé ont été placés sous mandat de dépôt le jeudi 25 mars dernier. Ils sont poursuivis pour les faits d’association de malfaiteurs, escroquerie, faux et usage de faux et recel.
Les receleurs présumés, Saliou Faye et Mohamed Lamine Guèye, commerçants au «marché Alizé», sont sous contrôle judiciaire.