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Salif Sadio est à réduire…

Bonne nouvelle ! Ils sont libres. Libres après leur capture le 24 janvier 2022 par des bandits qui se réclament du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
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Libérés après des moments éprouvants entre les mains de Salif Sadio et de sa bande. Le rebelle en chef, ne voulait peut-être pas tuer ces braves soldats sénégalais qui ne faisaient que leur job dans leur pays pour le débarrasser des voleurs de bois qui pillent nos forêts pour des intérêts bassement personnels. Mais il a exploité ces moments de doutes, d’inquiétudes, d’interrogations, pour s’offrir une seconde jeunesse.

A le voir face à des journalistes parader, répondant ici et là à des questions, on sent une certaine jouissance pour quelqu’un qui devait plutôt se cacher tellement son cynisme n’est plus à démontrer. S’il invite les médias, se laisse filmer, se laisse découvrir et ne se lasse pas de s’épancher depuis quelques semaines, c’est dans un objectif communicationnel bien défini. Des moments de gloire pour un assassin, ennemi numéro 1 de toute une armée, de tout un pays qui veut montrer une image moins repoussante. La stratégie est simple : faire monter les enchères, se victimiser avant de revenir en de meilleurs sentiments. En livrant ces 

membres de la mission militaire ouest-africaine en Gambie (Ecomig), à des représentants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'armée gambienne et de l’organisation catholique italienne Sant'Egidio, Salif Sadio soulage certes des familles. Mais il demeure plus que jamais un danger.

Il est urgent de le réduire à sa plus simple expression en évitant de lui accorder une importance qu’il n’a pas. C’est en cela que la communication de l’État autour de cette affaire d’enlèvement a été bonne. Comme est la stratégie du silence adoptée par Ousmane Sonko, nouveau maire de Ziguinchor. Souvent, très souvent, le silence est d’or. 

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