Sénégal : presse malmenée, mal démocratique… [Opinion du Contributeur]

Le Sénégal est encore à la « une » de la presse internationale. Pas en des termes élogieux. On rapporte la « situation explosive » du pays avec ce procès en diffamation qui oppose Ousmane Sonko au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.

Manifestation de la Presse au Senegal pour la libération du journaliste Pape Alé Niang

De la violence aux abords de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, des grenades lacrymogènes et des pierres, des blessés et des traumatisés. Beaucoup de malheurs qui s’abattent sur une démocratie de plus en plus malade. Des membres de l’opposition malmenée sous le regard des journalistes eux aussi violentés. C’est devenu une banalité, il n’est plus aisé de faire correctement son travail de journaliste au Sénégal.

Ces dernières années, la situation est beaucoup plus catastrophe avec des tentatives et des obstructions de la presse dans le cadre de leur travail. En février-mars 2021, des journalistes ont été « chargés » après de « fortes recommandations » du préfet de Dakar. A l’époque, la réaction a été très molle. Les journalistes sénégalais ne sont plus ensemble pour faire face au « monstre ». Ils sont devenus tellement vulnérables. Ils sont en train de boire le calice jusqu’à la lie. Si l'hyène ose s'attaquer à un homme valide, c'est à cause de sa nonchalance.

La presse sénégalaise doit se regarder et changer de démarche, s'il le faut. Nous ne marchons plus fièrement. Nous avons perdu notre assurance, écrivions-nous. La crise démocratique ne cesse de nous enfoncer. On peut s’attendre à d’autres blessures, d’autres brimades infligées à la liberté d’expression, à la liberté de presse. A la liberté tout court.

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