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L’artisan de la première alternance au Sénégal, mérite bien une telle reconnaissance. Le symbole est d’autant plus puissant que c’est lui Wade, qui a été à l’origine de cette ville nouvelle. Il a eu l'audace de construire l’autoroute à péage qui y mène, rendant accessible cette localité, réduisant les distances entre Dakar et cette zone stratégique qui semblait si éloignée de la capitale.
Macky Sall arrivé au pouvoir en 2012, a poursuivi le job au nom d’un principe bien établi de la « continuité de l’Etat ». Le chantier de l’autoroute à péage a été ainsi conduit jusqu’à Touba. « Ila Touba » ne serait certainement pas possible à réaliser s’il n’y avait pas auparavant « l’autoroute de l’Avenir ».
Il serait aussi certainement difficile de construire une ville et ses infrastructures sans une route de qualité. Tout le mérite revient à Abdoulaye Wade même si, il est clair que l’absence de la transparence dans le processus, le montage, les coûts exorbitants suscitent toujours des interrogations légitimes. Le président Macky Sall rectifie ainsi une anomalie. Aux premières heures de son arrivée au pouvoir, il avait préféré Abdou Diouf à Abdoulaye Wade.
Le Centre international de Commerce, une des premières œuvres du nouveau président est nommé Abdou Diouf. Le Cicad a ainsi accueilli le sommet de la Francophonie, le dernier de Diouf à la tête de cette institution. Sall a posé d’autres actes pour montrer son attachement au deuxième président du Sénégal. Même dans son livre « Le Sénégal au cœur », il a tenu à tresser de beaux lauriers à son ami et grand-frère, soldant ses comptes avec Wade à qui il a rappelé les hauts faits de ses aïeuls, lui, le « descendant d’une lignée de guerriers ».
C’était bien sûr avant la réconciliation de Massalikul Jinaane et le déplacement de Wade à la présidence de la République. Sall avait promis de renvoyer l’ascenseur à son ex-mentor. Puis, plus rien. Aujourd’hui, on oublie tout et on recommence. Si bien sûr, derrière cette générosité du Chef de l’État, il se ne cache pas des desseins. A ce stade de la situation, on ne peut qu’applaudir.