JO Paris 2024 : 57 pays musulmans dénoncent l’interdiction du Hijab

La Fédération sportive de solidarité islamique (ISSF), une organisation sportive affiliée à l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a exprimé lundi sa profonde préoccupation face à la décision de la France d'interdire le port du voile islamique aux athlètes françaises participant aux Jeux olympiques de Paris 2024 au nom de la laïcité.

Athlète en hijab / JO 2020

L'ISSF, basée à Riyad en Arabie saoudite, regroupant 57 pays membres principalement musulmans, a publié un communiqué dans lequel elle souligne que le voile islamique représente un aspect important de l'identité de nombreuses femmes musulmanes et qu'il doit être respecté.

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Cette prise de position intervient après que la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réaffirmé l'engagement du gouvernement français envers un régime de laïcité stricte, avec une neutralité absolue du service public.

L'interdiction du hijab aux Jeux olympiques de Paris 2024 pourrait avoir un impact sur la participation de certaines athlètes musulmanes françaises, selon l'ISSF. La Fédération sportive de solidarité islamique continue de plaider en faveur du respect des convictions religieuses dans le sport, tout en encourageant la diversité et l'inclusion.

« Les Jeux olympiques ont toujours célébré la diversité, l’unité et l’excellence athlétique. En interdisant le port du hijab à ses athlètes, un pays hôte enverrait un message d’exclusion, d’intolérance et de discrimination qui va à l’encontre de l’esprit olympique », a déclaré l'ISSF.

Cette controverse souligne l'équilibre délicat entre la laïcité et la liberté religieuse en France, ainsi que la manière dont cela affecte les athlètes de différentes cultures et religions.

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En réaction à la décision française, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) a exprimé son opposition de principe à l'idée d'imposer aux femmes ce qu'elles doivent ou ne doivent pas porter pendant les compétitions sportives.

La FIFA a autorisé depuis 2014 les joueuses à porter un hijab lors des compétitions. Cet été, lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande et en Australie, Nouhaila Benzina, une défenseuse marocaine, est devenue la première joueuse voilée à participer à une Coupe du Monde.

En attendant, la décision de la France continue de susciter des réactions et d'alimenter le débat sur la laïcité et la diversité dans le sport.

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