Il s'agit des céréales de petit déjeuner, mais aussi les soupes, les yaourts et les boissons à base de lait, ainsi que les biscuits
Depuis plusieurs décennies, les aliments hautement et ultra transformés occupent une place prédominante dans les rayons des supermarchés. Ces produits contiennent souvent des additifs, des conservateurs, ainsi que de grandes quantités de sucre, de sel et de graisses malsaines. Des études ont établi un lien entre la consommation excessive de ces aliments et des problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète ou encore les maladies cardiaques.
Cependant, il reste difficile pour les consommateurs de déterminer simplement si un produit est transformé, hautement transformé ou ultra-transformé. Or, une équipe de chercheurs du Massachusetts General Brigham a mené une étude approfondie pour aider les consommateurs à mieux comprendre le degré de transformation des aliments. Ces travaux, publiés dans la revue Nature Food, offrent des outils novateurs pour analyser les produits alimentaires et guider des choix plus éclairés.
Plus de 50 000 produits analysés
Céréales | © Mila Bond / 500px / Getty Images
En s’appuyant sur un algorithme avancé, les chercheurs ont passé au crible les offres des grandes enseignes américaines Target, Whole Foods et Walmart. Ils ont ainsi analysé et classé plus de 50 000 produits via la base de données GroceryDB. Ce système attribue une note à chaque produit, regroupés en 41 catégories, en fonction de son degré de transformation. Ces informations sont accessibles au grand public sur le site TrueFood.
« Il existe de nombreux messages contradictoires sur ce qu'une personne devrait manger. Notre travail vise à créer une sorte de traducteur pour aider les personnes à considérer les informations sur les aliments d'une manière plus digeste », explique Giulia Menichetti, chercheuse à la division Channing de Network Medicine du Brigham and Women's Hospital, citée par Medical Xpress.
Face à la complexité des informations nutritionnelles, ce système de notation offre une solution simplifiée. « En créant un tel système, les consommateurs n'ont pas besoin d'être submergés d'informations excessives et difficiles pour pouvoir manger plus sainement », ajoute-t-elle.
yaourt
Dans certaines catégories, les aliments hautement transformés étaient la seule option disponible
Les conclusions des chercheurs montrent que la majorité des produits présents dans ces trois enseignes sont ultra-transformés. Dans certaines catégories, les aliments hautement transformés étaient même la seule option disponible. Les chercheurs citent en premier les céréales de petit déjeuner, mais aussi les soupes, les yaourts et les boissons à base de lait, ainsi que les biscuits.
Les auteurs notent que, malgré la variété apparente des produits, les choix nutritionnels restent souvent limités à une gamme restreinte. Cette uniformité, combinée à une offre majoritairement ultra-transformée, réduit les possibilités pour les consommateurs de faire des choix sains.
Bien que les données recueillies soient actuellement limitées à trois magasins, les chercheurs prévoient d’élargir leur étude en incluant des informations de géolocalisation et une surveillance temporelle. Ces éléments pourraient permettre d’analyser les choix alimentaires selon les régions et leur impact sur les inégalités sociales en matière de santé.
lait de vache
« Cette initiative pose non seulement les bases d’efforts similaires à l’échelle mondiale, mais souligne également le rôle essentiel des données en libre accès pour garantir que chacun ait accès à des options alimentaires saines dans ses activités quotidiennes », conclut Giulia Menichetti.
Avec TOP SANTE