Des métaux lourds et du glyphosate dans nos tampons
Chaque mois, des millions de personnes utilisent des tampons ou serviettes sans imaginer que ces produits si familiers peuvent contenir… des substances toxiques. Et pourtant, certaines études révèlent la présence de pesticides, de métaux lourds et de résidus chimiques dans plusieurs marques de protections périodiques. Des chercheurs de l’Université de Californie ont ainsi détecté du plomb, de l’arsenic ou du nickel dans des tampons de grandes enseignes vendus en Europe et aux États-Unis. Plus inquiétant encore : au Royaume-Uni, une enquête a mis en évidence des taux de glyphosate, un pesticide classé "probablement cancérogène" par l’OMS jusqu’à 40 fois supérieurs à la norme autorisée pour l’eau potable. Aujourd’hui, ces produits ne font l’objet d’aucune norme spécifique liée à leur composition. Résultat : des expositions discrètes, répétées, et peu encadrées.
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Quelles alternatives aux tampons et aux serviettes ?Faut-il s’alarmer ?
Pas nécessairement, mais il est bon de mieux s’informer. Le coton utilisé dans les tampons est souvent cultivé dans des régions où les réglementations sur les pesticides sont faibles, avant d’être blanchi, traité et transformé sans contrôle obligatoire des résidus chimiques. Cette chaîne industrielle opaque permet à des substances toxiques de voyager… jusqu’à nos rayons d’hygiène intime. Il faut savoir qu’il existe des alternatives. Il est par exemple possible d’opter pour des tampons ou serviettes certifiés bio, sans parfum ni agents blanchissants. D’autres alternatives comme la cup menstruelle ou les culottes « de règle » sont également envisageables.
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Pour l’heure, il est encore temps que la réglementation évolue pour garantir plus de transparence sur la composition des produits au grand public. Ces études permettent de repenser les protections intimes, et de prêter attention à la composition des produits, ou de trouver une alternative plus bienveillante avec notre corps.
SOURCE : PasseportSanté