Une nouvelle étude publiée dans Ecotoxicology and Environmental Safety met en évidence les risques que comporte l’exposition à des particules s’infiltrant dans des aliments et des liquides à partir du plastique. Les chercheurs rapportent que celle-ci peut “induire des changements dans le tissu musculaire cardiaque”.
Des changements dans le microbiome intestinal et des tissus cardiaques endommagés
)
L’étude s’est déroulée sur 3 mois. Période durant laquelle des rats ont été nourris avec de l’eau qui a été auparavant bouillie et mise en contact avec des récipients en plastique à différents intervalles : 1 minute, 5 minutes et 15 minutes. Après trois mois, les échantillons ont révélé que les selles des rats ont montré des changements dans leur microbiome intestinal. De plus, l’examen de leur tissu cardiaque a révélé des dommages étendus.
« Les résultats ont montré que l’ingestion de ces lixiviats (ndlr : liquides résiduels) modifiait le microenvironnement intestinal, affectait la composition du microbiote intestinal et modifiait les métabolites du microbiote intestinal, en particulier ceux liés à l’inflammation et au stress oxydatif », indique l’étude. « De plus, cette exposition a entraîné des lésions du tissu musculaire cardiaque des rats, ainsi qu’une augmentation des marqueurs de lésions myocardiques, d’inflammation et de stress oxydatif », rapportent les chercheurs.
Des dommages quelle que soit la durée de l'exposition
)
Les chercheurs ont tenu à souligner que les rats présentaient des dommages quelle que soit la durée pendant laquelle l'eau ingérée avait été bouillie et en contact donc avec les contenants en plastique. « L'étude montre que l'exposition au plastique est un facteur de risque important de maladie cardiovasculaire, quelle que soit la durée », précisent les chercheurs. Ce qui indique que même une exposition de courte durée à des contenants en plastique chauffés peut comporter des risques pour la santé.
Pour appuyer davantage leurs recherches, les experts ont mentionné une précédente étude qui précise que “les plastiques contiennent des perturbateurs endocriniens (PE), comme le bisphénol A (BPA), les phtalates (PAE) et les plastifiants, qui sont liés à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires ».
)
Face à ces résultats, les chercheurs recommandent « d'éviter d'utiliser des récipients en plastique pour les aliments à haute température, de réduire l'utilisation de produits en plastique dans la vie quotidienne et de mettre en œuvre en temps opportun des mesures de contrôle de la pollution plastique ».
Source : TOP SANTE