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41 000 personnes vivent avec le Vih au Sénégal

La Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiatou Thiam Thiam révèle qu’aujourd’hui, 41 000 personnes, anciens malades comme nouveaux patients, vivent avec le Vih au Sénégal. Chaque année, il y a 1 000 nouvelles infections provenant en partie de la transmission mère-enfant du Vih et donne les régions les plus touchées par l’épidémie. Les détails avec Mme Thiam dans cet entretien avec L'OBS.
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Quel est le taux de prévalence du Sida au Sénégal ?

La situation du Sida au Sénégal est une situation de faible prévalence avec 0,3 voire 0,29% de la population générale qui a le Vih. Mais ce taux cache des disparités pour certaines populations plus vulnérables et chez qui la prévalence est plus élevée, mais aussi dans certaines régions.

Je ne veux pas stigmatiser les régions, mais il y a les régions du Sud et du Sud-Est qui ont une prévalence de 1,5 et 3%, c'est peut-être 4 ou 5 fois la moyenne nationale. Nous faisons attention à toutes ces disparités pour justement, dans chaque contexte, apporter la réponse qui est plus appropriée à ce contexte.

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Combien de personnes vivent aujourd’hui avec le Vih au Sénégal?

Les personnes qui vivent avec le Vih au Sénégal sont autour de 41.000 personnes, anciens malades comme des nouveaux patients. Mais chaque année, il y a autour de 1.000 nouvelles infections au Sénégal. Les nouvelles infections proviennent en partie de la transmission mère-enfant du Vih.

Mais aussi, les nouvelles infections proviennent des jeunes qui ont des comportements à risque, qui n'utilisent pas le préservatif, qui n'ont pas toutes les informations pour se protéger du Vih et qui continuent à s'infecter. Mais, le nouveau plan stratégique cible 2027 pour éliminer la transmission mère-enfant.

Quelles sont les zones les plus touchées par le Vih ? Est-ce qu'il y a des plans ou bien des investissements spéciaux accordés à ces zones-là ?

Kolda, précisément, fait partie des régions les plus touchées où il y a le plus de patients. Je pense qu'après Dakar, Thiès, de par le volume de la population, c'est à Kolda qu'on retrouve le plus de patients vivant avec le Vih. Donc, les investissements sont en fonction du nombre de patients dans les régions.

le Sida perd du terrain

Nous avons aussi mis en place dans ces régions une approche transfrontalière, parce qu'en réalité, chaque région a ses facteurs de risque, mais ce qui expose une région comme Kolda, c'est un peu la transfrontalité avec la Guinée-Bissau qui est un des pays de l'Afrique de l'Ouest où il y a le plus de Vih.

Quand on prend une zone comme Ziguinchor, c'est aussi l'enclavement, qui fait que les services ne sont pas déployés comme ça se devait à cause du conflit armé. Il y a aussi Tambacounda qui est un carrefour de voyageurs, Kédougou qui est les zones minières où se retrouvent toutes les nationalités,  Kaffrine  aussi  une  zone carrefour, et Mbour à cause du tourisme est une zone vulnérable.

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