Du neuf dans l'affaire Batiplus LeTribunal correctionnel a déclaré coupable Rachelle Sleylati des chefs d’abus de confiance, de faux et usage de faux en écriture privée de commerce et de blanchiment de capitaux.
Quant à André Sleylati et Robih Kfouri, renseigne L'OBS, ils ont été déclarés coupables du délit de blanchiment de capitaux.
Et ils ont tous été condamnés à trois ans de prison ferme et à payer solidairement la somme de trois (3) milliards de FCfa à titre de dommages et intérêts à la société Batiplus.
Dans cette affaire qui a éclaté en 2020, la direction de Batiplus a porté plainte par le biais de son directeur de l’époque Christian Samra. Les soupçons se sont portés sur la responsable des coffres.
À la suite des enquêtes et des audits, il est ressorti que Rachelle Sleylati, âgée de 24 ans avec un salaire d’un million de francs Cfa par mois, a acheté plusieurs biens immobiliers en l’espace de 18 mois évalués à plusieurs centaines de millions de francs Cfa.
Batiplus
« Je prenais chaque jour 1 million, et parfois 5 millions plusieurs fois par mois », avait-elle avoué aux enquêteurs de la gendarmerie. Son fiancé, Alex Rabbi Kfoury, considéré comme le cerveau de l’affaire et principal bénéficiaire présumé de l’argent détourné, n’était pas non plus en reste
Toujours selon les aveux de Rachelle, son père, quant à lui, a profité des largesses de sa fille, afin de finir un immeuble en construction au Point E.
D’après l’enquête menée par les gendarmes de la Section de recherches, la dame a été trahie par son train de vie avec l’acquisition de biens mobiliers, d’investissements immobiliers et de création de société.
Tribunal de Dakar
Ce qui avait poussé le magistrat du 1er Cabinet de l’époque, feu Samba Sall, de lancer la traque de tous les biens et actions concernant les personnes visées suite à une plainte de la famille Farés, propriétaire des sociétés Batiplus, Batimat et Kirène, contre Rachelle Sleylati pour détournement de 2,8 milliards de FCfa.