Le couple vendait des capsules d'hymen artificiel aux femmes ayant perdu leur virginité sur le réseau social Tiktok. Attraits au tribunal de Dakar, les mis en cause Pape Abdou Ndiaye et Oumou Khaïry Dièye ont été condamné hier, mercredi 9 avril 2025, à 6 mois, avec sursis pour la dame et 2 mois ferme pour le mari. Ce, pour exercice illégal de la profession de pharmacien, mise danger de la vie d’autrui et provocation d'un délit.
En état de grossesse très avancé, l'épouse est tombée en transe dans la salle d'audience et a été évacuée, après que le juge a prononcé le verdict qui les condamnait elle et son mari, Pape Abdou Ndiaye. Ce couple a été jugé pour avoir vendu des capsules d'hymen artificiel aux femmes ayant perdu leur virginité. Les prévenus n'ont pas cherché à nier ces faits. Le mari Pape Abdou Ndiaye, qui est en détention provisoire, a reconnu qu'il commercialise le produit sur Tiktok depuis 2022.
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Les produits pour retrouver la virginité commandés depuis la Chine
"C'est sur cette plateforme qu'on faisait des vidéos en s'adressant aux filles qui envisagent de se marier et qui ont perdu leur virginité. Cet hymen artificiel proposé est une capsule rouge pour juste faire de la simulation. C'est juste un colorant alimentaire que l'on dissout dans de l'eau et ça donne cette coloration rouge. Je commande le produit depuis la Chine", a-t-il déclaré, tout en précisant qu'il ne l'a pas expertisé pour savoir s'il y a des effets secondaires. L'épouse, Oumou Dièye, a confié au tribunal que le compte Tiktok sur lequel ils commercialisaient leurs produits appartenait à son mari, rapporte Les Echos.
Mis à part l'hymen artificiel vendu sur cette page dénommée, "Secrets de femmes", Oumou Khaïry Dièye a aussi déclaré qu'ils vendaient des produits pour resserrer le vagin de la femme : "cet hymen n'a pas vocation pour resserrer le vagin. Ce sont juste des capsules pour une simulation. Ces capsules sont des colorants alimentaires. Et un colorant alimentaire est utilisé en cuisine", a-t-elle déclaré à l'endroit du procureur. Mais, le parquet lui a rétorqué qu'ils ne vendaient pas des astuces.
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À part ces produits trouvés en leur possession, il a été retracé des discussions compromettantes dans leurs portables. Les réquisitions effectuées ont permis de découvrir sur WhatsApp des échanges avec une cliente qui devait se marier. Celle-ci sollicitait le couple pour de l'hymen artificiel car, précisait-elle, elle ne voulait pas jeter la honte sur sa mère. Et pour éviter d'être la risée de sa famille, elle a eu recours à cet hymen artificiel. Non seulement les époux lui ont proposé l’hymen, mais ils lui ont aussi proposé un produit pour le resserrement du vagin dans le but de tromper son mari en lui faisant croire qu'elle était vierge la nuit de noce.
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Toujours selon l'accusation, ce couple aurait fait des publications sur ce que l'on appelait "l'avortement sécurisé" des grossesses de 0 à 8 mois. Cependant, ils l'ont nié à la barre du tribunal.