Les faits ont eu lieu à Liberté 5
La mise en cause est implique dans une affaire de vol avec effraction, suivi de séquestration. Une faute qui l’a conduite hier à la barre du Tribunal de grande instance de Dakar. Les faits, elon L'OBS, ont eu lieu le 11 février dernier dans un immeuble de la Sicap Liberté 5. Lieu ou réside, Soda D., coiffeuse de profession. Comme à l’accoutumée, relate L'OBS, elle était dans son salon situé au rez-de-chaussée, laissant son appartement ouvert.
Pendant qu’elle s’affaire auprès de ses clientes, une présence inattendue franchit la porte d’entrée : Ndèye Fatou C. (33 ans), divorcée et mère de 3 enfants. La mère de famille qui errait dans cette ruelle, aperçoit la porte entrouverte. Après avoir lancé un bonjour pour voir si quelqu’un était sur les lieux, la femme s’engouffre dans la chambre de la coiffeuse. Elle démonte le lit, sort méthodiquement les vêtements des placards et fouille les moindres recoins.
Rapidement, elle met la main sur un portefeuille contenant quelques billets de banque et s’en empare. Mais dans sa précipitation, elle ignore que la fillette de la victime, âgée de sept ans, assiste à la scène. Au même moment, elle entend des pas approcher. Prise de panique, la mère de famille sort, enferme la fillette dans la chambre et tente de s’éclipser. La coiffeuse qui arrive pile, un bref instant après, trouve, à sa plus grande surprise, la porte de sa chambre fermée à double tour.
Sa fillette enfermée à l’intérieur. Inquiète, elle contourne l’appartement et, depuis la fenêtre donnant sur le portail, elle aperçoit N. F. C. en train de sortir. Aussitôt, elle crie à l’aide. Rapidement, les voisins interviennent et bloquent la mère qui, face aux accusations, nie d’abord avoir la clé. Mais elle sera soumise à une fouille minutieuse avant d’être conduite sous une bonne escorte au commissariat de Dieuppeul.
Les aveux de la mise en cause
Devant les enquêteurs, N. F. C. tente de se justifier. Elle dira qu’elle habite aux Parcelles Assainies et était venue rendre visite à une connaissance. Ne la trouvant pas chez elle, elle aurait erré dans le quartier avant d’apercevoir la porte ouverte du domicile de la plaignante. C’est ainsi qu’elle serait entrée, sans mauvaise intention, selon ses dires. Seulement, sa ligne de défense n’a pas convaincu les enquêteurs.
Déférée au parquet, puis jugée au Tribunal d’instance de Dakar, la prévenue réitère ses aveux à la barre. «Je suis coiffeuse. Je ne comprends toujours pas mon attitude. J’étais affolée en voyant la propriétaire arriver, c’est pour cela que j’ai enfermé sa fille. Je n’avais aucune intention de lui faire du mal», lâche-t-elle, tête baissée. Mais face à la gravité des faits, effraction, vol et séquestration d’un enfant, le procureur de la République requiert six mois de prison ferme. Après délibération, le juge a finalement condamné N. F. C. à quatre mois d’emprisonnement ferme.