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Pouponnnière Keur Yeurmandé : que sont devenus les bébés de Ndella Madior ?

Reparlons de l'affaire de la Pouponnière "Keur Yeurmandé" de Ndella Madior Diouf, où six bébés morts ont été enterrés clandestinement. 48 autres bébés qui ont été trouvés dans la pouponnière ont été évacués dans des structures de santé de la place pour une prise en charge.
Ndella Madior
Ndella Madior

Ils s'appelaient bébés Ousmane Sonko, Zolleinka Ndella Madior Diouf, Akon Anta Sarr Bijou Ngoné, Youssou Ndour, Mohamed Samba Ndiobène Kâ et Marema.... Certains bébés sont morts à la pouponnière "Keur Yeurmandé". D'autres sont décédés à l'hôpital Albert Royer, à Dalal Jamm, à Samu Municipal ou à la clinique Amitié. Ces décès ont eu lieu au mois d'octobre 2023. Six sont morts parmi les 56 nourrissons de la pouponnière «Keur Yeurmandé» gérée par Ndella Madior Diouf. Plus d’un an après ce drame, que sont devenus ces bébés récupérés par les services de l’Etat?

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Les enfants ont été placés dans des pouponnières entre Dakar, Thiès et Mbour

L’OBS, qui a mené son enquête, révèle que les bébés vivants ont été retirés de la Pouponnière pour leur offrir de meilleures conditions de prise en charge. Les services éducatifs de l’Aemo de la région de Dakar ainsi que les assistants sociaux ont pu ouvrir un dossier individuel pour chaque enfant avec toutes les informations disponibles. Le comité a aussi été en charge de trouver des pouponnières capables d’accueillir ces nourrissons une fois sorties de l’hôpital. Ainsi, sous la direction du gouverneur de Dakar, une mission d’identification des sites a été effectuée.

 « En tenant compte de la vulnérabilité des enfants, des sites à Dakar, Thiès et Mbour (proche de l’hôpital de Diamniadio) ont été choisis pour accueillir les enfants. Sur la base des ordonnances du président du tribunal de Dakar, ils ont été placés le 15 janvier 2024 par des convois médicalisés avec des ambulances et la sécurité qui sied », explique  Pape Sarr, le coordonnateur de l’Aemo de Dakar ville.

Parmi les 56 nourrissons évacués, deux sont morts, 18 adoptables et 14 prêts à retourner en famille

Au total, ils étaient 56 enfants à être retirés de la pouponnière « Keur Yeurmandé ». Seulement, explique le coordonnateur, deux enfants ont perdu la vie avant le déploiement dans les pouponnières privées. « Ces deux enfants sont morts car ils étaient dans une situation de déshydratation très critique et de malnutrition sévère », reconnaît Pape Sarr. Et, comme un malheur ne vient jamais seul, « Deux autres enfants sont décédés quatre mois après avoir été placés dans une pouponnière à Thiès ».

LIRE PLUS : https://www.pulse.sn/articles/news/senegal-societe/avortements-clandestins-lautre-horrible-decouverte-a-la-pouponniere-keur-yeurmande-2024073019092050152

Aujourd’hui, sur les 52 enfants déployés dans les établissements privés, seuls deux traînent des pathologies sur lesquelles les spécialistes sont encore en train de travailler. L’état de santé des 50 autres enfants est jugé excellent. Au bout d’une année de placement, plusieurs catégories d’enfants se dessinent. Des enfants dont les familles se sont manifestées.

Dans ce cas, les parents sont disponibles pour venir récupérer leur progéniture et le retour devrait se faire d’ici peu. Ces familles ont déjà fait la demande qui est adressée auprès du tribunal. Après enquête, le juge décidera de retourner ou non l’enfant à sa famille. « Ils sont aujourd’hui 14 enfants, dont 8 garçons », informe le coordonnateur de l’Aemo de Dakar centre. Il y a ensuite les catégories où l’enfant est identifié mais la famille n’est pas encore prête à assumer un retour de l’enfant en foyer.

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Ils sont au nombre de deux et les services de l’Aemo sont en train d’effectuer le travail social nécessaire pour amener les parents à assumer leur rôle. S’agissant des enfants qui sont adoptables, deux cas se présentent. « Soit, personne ne s’est manifesté pendant une année, soit les parents ont décidé d’abandonner leurs droits. Dans ce cas, le jugement d’adoption a été effectué », informe encore le coordonnateur. De fait, 18 enfants sont adoptables, 9 garçons et 9 filles. Toujours dans les catégories, il y a 5 enfants dont les parents sont perdus de vue et font l’objet de recherche d’adresse.

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