Ousmane Kitane, le prévenu, est poursuivi par son épouse, Fatoumata Camara, pour injures, menaces de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs… Privé de voir son enfant âgé d’un an et demi, Ousmane menaçait de partager les vidéos intimes de sa femme. «Je suis un père désespéré qui veut voir sa fille.» a expliqué Ousmane Kitane, repris par L'OBS.
Privé de voir sa fille, âgée d’un an demi, par son épouse Fatoumata Camara, Ousmane s’est illustré de la mauvaise manière. Violence, injures, Ousmane était même prêt à étaler au grand jour son intimité avec sa femme. En effet, en possession des vidéos illustrant leurs ébats sexuels, l’homme de 38 ans menaçait de les partager sur Internet. Des faits répressifs qui l’ont conduit à la Maison d’arrêt de Reubeuss depuis le 3 février.
Ce, à la suite de la plainte de son épouse Fatoumata Camara pour violence et voie de fait, dommage à la propriété mobilière d’autrui, violation de domicile, injures publiqueq et détention d’images contraires aux bonnes mœurs en vue d’une diffusion. Attrait, hier mercredi, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, Ousmane fait son mea culpa avant de se confondre en excuses. Des excuses sans effets aux yeux de Fatoumata Camara.
Selon la jeune dame, son mari n’est pas à son coup d’essai. En instance de divorce, le prévenu ne rate jamais l’occasion de s’attaquer à elle. D’ailleurs, elle a eu à déposer plusieurs plaintes contre lui. Des plaintes qu’elle finit toujours par retirer à cause de leur fille. Seulement, cette fois-ci, Ousmane a poussé le bouchon un peu trop loin en voulant nuire à son image. Pour l’histoire, Ousmane Kitane et Fatoumata Camara se sont connus en mai 2022 avant de se marier 2 mois après.
Malheureusement, après 3 ans de vie commune, leur mariage s’est terminé en queue de poisson. Fatoumata est rentrée chez ses parents avec leur fille âgée d’un an et demi, source de leur différend. En effet, selon les déclarations d’Ousmane, son épouse lui refusait toujours de voir son enfant. «Je suis resté 3 mois sans voir ma fille. Vendredi dernier, j’ai appelé ma femme pour qu’elle me laisse la voir. On s’est donné rendez-vous devant l’école de la petite. Arrivé sur les lieux, je l’ai appelée au téléphone, mais elle refusait de prendre mes appels. Je suis resté sur les lieux à attendre jusqu’à 00H», campe le prévenu.
Malgré l’heure tardive, Ousmane qui ne comptait pas rentrer sans voir sa fille, a débarqué chez son épouse. L’entrée lui étant refusé par cette dernière, le graphiste ne s’est pas gêné pour se donner en spectacle. «Il s’est mis à crier et a réveillé tout le voisinage. Il insultait tout le monde, traitait ma famille de kidnappeur et moi de prostituée», relate Fatoumata. Poursuivant, la partie civile fait savoir au Tribunal que son mari n’est pas à son coup d’essai.
«C’est la troisième fois que je porte plainte contre lui. A chaque fois, je finis par les retirer à cause de notre fille», charge-t-elle. Mais à en croire les déclarations de la partie civile, cette fois-ci Ousmane est allé trop loin. «Il menaçait de partager nos vidéos intimes sur Internet», déclare Fatoumata Camara. A la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, Ousmane a tenté de nier les accusations. Seulement, sous le feu rouleau des questions, le père de famille finit par les reconnaître avant de se confondre en excuses.
«Depuis qu’on s’est marié, je ne l’ai jamais violentée. J’ai toujours pris soin d’elle et ses 4 enfants qu’elle a eu de ces précédents mariages. Je suis juste un père désespéré qui veut voir sa fille…», s’explique le prévenu. Face à ce mea culpa, le procureur de la République requiert 1 mois avec sursis, en sus d’une amende contre le prévenu. Rendant son délibéré, le Tribunal déclare Ousmane Kitane coupable et le condamne à 3 mois assortis de sursis. Il devra payer une amende de 50 mille FCfa.