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Des morts qu'on ne voit pas. C'est heureux. C'est pudique. Des tombes qu'on creuse. La fin d'un monde. Une « tragédie qui nous touche tous ». Oui, nous sommes tous touchés. L’humanité est touchée. Elle est si fragile. Le président français Emmanuel Macron a eu les mots justes a la suite du tremblement de terre terrible au Maroc.
Plus de 2 000 morts. Des blessés par milliers. Des dégâts matériels considérables. Le Maroc affligé souffre atrocement. Mais il subit dignement les affres de la nature. La solidarité agissante constatée ici et là, donne quelque peu de l’espoir et noie une douleur indicible. Le Maroc a une longue histoire de catastrophes naturelles, de séismes avec leurs lots de malheurs.
Le tremblement de terre d’Agadir en 1960 (magnitude 5,7),a été atroce. Plus de 12 000 personnes tuées et la destruction de 75 % de la ville. En 2004, le séisme d’Al Hoceïma (magnitude 6,3), a tué plus de 620 personnes et détruit plus de 2 500 bâtiments. Le drame que nous vivons actuellement donc n’a rien d’inédit. Il est inexplicable car les tremblements de terre n'obéissent à aucune logique humaine. Ils effacent les habitats des plus démunis.
Moulay Brahim, Taloudennt, Asni, Ouiargan sont autant de zones frappées de manière violente. C’est heureux qu’il y ait cette empathie internationale immédiate et manifestement non calculée. Même le pire ennemi l’Algérie a exhibé son mouchoir pour pleurer. Ainsi, il a ouvert son espace aérien afin de faciliter le ballet d'avions chargés d'équipes de sauveteurs, de matériels pour sauver des vies.