Alors qu'on s'achemine lentement vers un procès et la comparution probable d'Ousmane Sonko, accusé de « viols et menaces de mort » par Adji Sarr, devant une chambre criminelle, la défense du leader de Pastef jouent des pieds et des mains pour faire annuler l'ordonnance du Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, et ainsi éviter un procès au futur candidat à la présidentielle de 2024. C'est dans ce sens, qu'ils étaient, ce jeudi, devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar pour l’examen de leur requête en annulation de l’ordonnance du Doyen des juges.
Mais, les avocats du leader de Pastef ont demandé le renvoi de ladite audience. Toutefois, l’avocat général et la partie civile s'y sont opposés. Ce n'est qu'après quelques minutes d’échanges que la chambre s’est retirée pour délibérer, avant de décider de renvoyer l’audience au 14 février pour plaidoiries.
Retenons que le 17 janvier dernier, le Doyen des juges a renvoyé l’opposant Ousmane Sonko et la propriétaire du salon Sweet Beauté, Ndèye Khady Ndiaye, devant la Chambre criminelle.
Le premier est poursuivi « viols et menaces de mort », et la seconde pour « incitation à la débauche, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol, » pour la seconde. Ce, à la suite du réquisitoire du Parquet en date du 30 décembre 2022.
Par cette saisine, le leader de Pastef espère une annulation de l’ordonnance du Doyen des juges qui a décidé de renvoyer Sonko et Adji Sarr devant la Chambre criminelle.
Les conseillers de Ousmane Sonko ont aussi dénoncé que dans cette procédure, seuls la partie civile et le parquet, et non l’inculpé, soient autorisés à faire appel. Aussi n’ont-ils pas manqué de souligner leurs nombreuses demandes en nullité restées sans effet.