Selon le chef des archives de l'UCAD, Lamine Diabaye, près de 200.000 archives courant de 1957 avant l'Indépendance à 2010 ont été touchées par les flammes. Ces archives sont principalement des dossiers scolaires d’étudiants (fiches d’inscription, photos, extraits de naissance, bulletins de notes etc), des mémoires, des thèses.
Aucune raison de s’affoler sur les archives brûlées, et pour cause. Le Rectorat de l’UCAD rassure tout le monde : rien n’a été perdu. « Les documents qui portent sur les droits et devoirs de l’UCAD notamment en matière de délivrance de diplômes, d’attestations, d’authentifications et d’équivalences existent encore ».
Il tient à rassurer l’opinion nationale et internationale sur la disponibilité de ces documents, notamment au niveau de la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) et de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (Fmpo), qui ont été particulièrement prises pour cibles par des casseurs.
S’agissant de la Fmpo, l’autorité déplore, avec ces actes de vandalisme, une perte de 15% des dossiers stockés dans un magasin annexe des archives. Mais, renseigne-t-il , il s’agit principalement de dossiers du personnel inactif dont les doubles sont également disponibles à la Direction des ressources humaines.
Concernant la Faculté des lettres, précise le Rectorat, « c’est le dépôt annexe qui a été brûlé. De ce fait, contrairement à ce qui est annoncé jusqu’ici, le nombre de dossiers affectés s’élève environ à 20 000 dossiers ». « Les métadonnées sont conservées dans une base de données Access, ce qui constitue une mémoire virtuelle de l’ensemble des dossiers », assure l’Université.
Aussi, il n’y a donc pas lieu de s’alarmer sur les diplômes. « Les procès-verbaux des examens n’ont pas été affectés par le sinistre. Les informations pédagogiques restent donc intactes pour tous les étudiants de la FLSH depuis 1957. Elles sont conservées en lieu sûr », soutient-il.
Quid de la faculté de médecine ? Le rectorat explique : « c’est environ 15% des archives stockées au dépôt annexe qui sont perdues. Et il s’agit principalement de dossiers du personnel inactif, les doubles étant disponibles à la Direction des ressources humaines. Là aussi, les procès verbaux sont intacts et les relevés de note reproductibles ».
Macky demande un plan de préservation des archives
En Conseil des ministres hier, le Président Macky Sall a évoqué aussi les récents évènements durant lesquels les archives de nombre de structures publiques et parapubliques essentielles ont été détériorées et perdues avec des conséquences administratives et financières.
Pour lui, l’importance des archives publiques, qui constituent un patrimoine national inestimable, au service de l’Administration et des citoyens, n’est plus à démontrer. A ce titre, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre «d’engager toutes les diligences nécessaires en vue de la mise en exécution, dès ce mois de juin 2023, d’un Plan d’urgence de préservation et de modernisation des archives dans le secteur public en particulier».