Le nombre de morts causés par la migration irrégulière est probablement sous-estimé. De 2014 à maintenant, plus de 60.000 vies ont été perdues lors des migrations irrégulières, dont plus de 22.000 vies sur la route de la Méditerranée centrale », a dit M. Gascon à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des migrants. Le désert du Sahara représente un terrain inhospitalier, où la mort frappe très souvent, avec plus de 2.000 vies perdues depuis 2014 » a-t-il ajouté.
Christopher Gascon a fait savoir que « depuis 2014, plus de 2.000 vies ont également été perdues sur les routes de l’Atlantique, principalement à cause des naufrages. « Ces statistiques […] mettent en lumière la nécessité d’une action collective » contre la migration irrégulière, a estimé le directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, parlant de « familles brisées » à cause de ces nombreuses morts, notant que « ces chiffres soulignent l’urgence de renforcer les mesures pour protéger la vie de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux ».
Christopher Gascon a fait part de l’engagement de l’OIM en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière.
Plus de 7000 jeunes morts cette année au Sénégal
Cet été, des milliers de personnes, composées de jeunes, de femmes avec leurs bébés, ont échoué à Dakhla, qui était devenu le plus grand centre de rétention. 7 mille personnes englouties sur la route maritime de l’Espagne, selon les chiffres dela Fédération des Associations des Sénégalais de l’extérieur et de retour (Faser), face à la presse à la Maison des migrants de Keur Massar.Des centaines de Sénégalais ont été rapatriés à partir de cette ville marocaine. D’autres ont été mis en terre.
Alors que Sal fut la fin du voyage des pêcheurs de Fass Boye où leurs rêves ont été enterrés sur cette île capverdienne. Après avoir dérivé pendant plusieurs jours en haute mer, leur pirogue a été secourue par les garde-côtes cap-verdiens qui ont trouvé dans leur embarcation, 7 corps sans vie.
Le Golfe de Nouadhibou fut aussi le cimetière des illusions de certains candidats à l’émigration vers les Canaries où près d’un millier d’entre eux dont des femmes enceintes, avec des bébés, ont été secourus par les autorités mauritaniennes. Il y avait au moins 13 personnes décédées, enterrées sur place à cause de leur état. Selon des rescapés, une centaine d’autres personnes ont été jetées dans l’eau lors de la traversée.
Depuis début octobre, plus de 8 mille 500 migrants sont arrivés, «un record», indiquent les autorités espagnoles. Depuis janvier, plus de 23 000 migrants ont débarqué au niveau de l’archipel espagnol, soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période de 2022.
La majorité des arrivants sont originaires du Sénégal, secoué par cette vague migratoire ponctuée de décès tragiques avec des naufrages d’embarcations, et de décès dus à de mauvaises conditions de voyage et climatiques. Sans oublier la filière Nicaragua pour les Etats-Unis qui n’est pas suffisamment documentée, mais des morts aussi jonchent le chemin vers l’accomplissement du… rêve américain.