Parallèlement à la mission d’inspection envoyée à l’hôpital de Louga, la police mène l’enquête pour élucider l’affaire du décès de Astou Sokhna décédée au terme de sa grossesse à l'Hôpital de Louga après être restée plus de 20 heures sans soins.
Le mari de la défunte, Modou Mboup, a été longuement interrogé au commissariat central de Louga après avoir déposé, le même jour, une plainte pour négligence et non-assistance à personne en danger.
Face aux enquêteurs, il a réitéré l'intégralité de ses propos non sans leur remettre le dossier médical de la défunte.
En effet, il a enfoncé le personnel de garde. « Alors que mon épouse était sur le point de mourir et criait dans tous les sens parce qu’elle étouffait, personne ne semblait à part moi et sa maman, ébranlé », a-t-il confié aux enquêteurs.
A signaler que la tutelle (ministère de la Santé) aurait déchiré le rapport de la direction de l’hôpital qui cherchait à noyer le scandale.
Révélations accablantes
Le plus grave dans cette affaire, le personnel de garde s’est empressé de rédiger une déclaration de décès, sans signature, au nom du directeur de l’hôpital qui n’était même pas sur place. La déclaration de décès situe aussi ce dernier vers 6h et quelques alors que Astou Sokhna est décédée vers 5h 30 du matin. Ce n’est que vers 6h par contre, que le personnel de garde, introuvable, a été mis au courant. Même l’heure d’admission d’Astou Sokhna a été inventée
Astou Sokhna avait perdu son bébé prématuré âgé de 7 mois
Le mari de la victime a vécu un drame quasi similaire à l’hôpital de Louga. En 2009, sa femme y avait perdu son bébé. Elle avait accouché prématurément d'un bébé de 7 mois. L'enfant a vécu une semaine avant de rendre l'âme. Les populations de Louga organisent vendredi prochain à Louga une marche pacifique.