Ils ont décrété ce mercredi 25 mai 2022 un débrayage à partir de 9 heures suivi d’une Assemblée générale et d’une conférence de presse.
Ensuite le vendredi 27 mai 2022, un autre débrayage est prévu à 9 heures, suivi d’une grève totale le samedi 28 mai. Aussi, le lundi 30 mai 2022, un autre débrayage est-il prévu à partir de 9 heures.
Le lendemain mardi 31 mai 2022, il y aura un débrayage à 9 heures. Les syndicats ont également prévu un « Boycott des évaluations; Boycott des examens; Boycott des cellules pédagogiques; Boycott des conseils de classes; Rétention d'informations administratives ».
Principal motif de leur grève : les syndicalistes se sont rendus compte que l’Etat a procédé à un prélèvement des impôts sur salaire. Ce qui fausse l’accord signé pour un espace scolaire apaisé.
Hier, des enseignants ont eu la surprise de leur vie en voyant des prélèvements d’import sur salaire et sans hausse aucune. Selon Abdoulaye Ndoye Sg du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement du moyen secondaire (Cusems) si le gouvernement s’inscrit dans cette perspective, on va directement vers des perturbations.
« L’année est déjà compromise et que le gouvernement se le tienne pour dit et à la limite c’est triste. C’est une grande déception pour tous les enseignants du Sénégal. Le gouvernement n’a pas le droit de faire ça et les enseignants sont debout et sont prêts à mener le combat », assène Abdoulaye Ndoye.
Pour Saourou Sène membre du G7, si son cas se traduit comme tous les autres cas, cela montre que l’Etat n’a pas respecté son engagement. « J’ai un montant qu’on m’avait annoncé et qui devrait correspondre à une hausse, mais j’ai vu mon bulletin de salaire, ce n’est pas la même chose. Il y a presque une différence d’environ 100 0000 FCFA », renchérit S. Sène.
Si cette imposition se confirme, le G7 compte boycotter les salles de classe et les examens de fin d’année selon Tamsir Bakhoum le secrétaire national chargé de la Communication du Saems et membre du G7. À l’en croire, il était bien établi une augmentation de salaire des enseignants en agissant sur un net d’impôt. Même si tout revenu est imposable, « il revient aussi de savoir le montant qu’il leur serait attribué. »
Le G7 met en garde : « Le ministre de l’Economie et des finances nous a clairement dit que ces montants proposés étaient des montants déjà imposés et net d’impôts. Il nous avait donné les minima et les maxima pour chaque corps et chaque grade. Des montants qu’ils nous ont imposés. Dès lors, nous avions suspendu le mot d’ordre et si l’accord n’est pas respecté, les enseignants boycotteront tous les examens de même que l’enseignement apprentissage et le gouvernement sera tenu pour seul responsable ».
Pour l’heure, le gouvernement est plongé dans un silence sans pour autant livrer quelques explications de cette démarche.