Au moment où leurs camarades de classe privilégient leurs cours, Seydina Mohamed Lam, Badara Omar Ba et Ndeye Fatou Diallo choisissent l’argent facile. Nés entre 2000 et 2004, le trio choisi le moyen le plus salace pour parvenir à leur fin. En effet, ils créent un compte Facebook au nom de Ndèye de Ndiaye et propose de appels érotiques à leurs followers. Au cours de ces appels, la nommée Ndeye Fatou enregistrait ses interlocuteurs à leur insu avant de transférer les vidéos à ses acolytes qui se chargeaient d’extorquer les victimes.
Suite aux plaintes déposées contre eux, les enquêteurs de la cybercriminalité ont fait une descente à Tivaouane où ils sont tous domiciliés. Arrêtés, ils ont reconnu les faits à l’enquête préliminaire. En prison depuis le 4 janvier, ils ont fait face hier, aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils ont réitéré leurs aveux.
En classe de terminale, Seydina Mohamed Lam, âgé de 24 ans, raconte : « Je reconnais les faits. J'utilisais le compte Facebook Ndèye Ndiaye que j’ai créé au mois de Septembre 2023. J'ai réclamé de l'argent à Pape Mamadou Sarr, après avoir enregistré ses vidéos ».
Badara Omar Ba soutient pour sa part avoir tenté d’extorquer de l’argent à Pape Mamadou Sarr. A l’en croire ce dernier qui lui a demandé un délai ne lui a jamais donné la somme qu’il lui réclamait.
Pour sa part, Ndeye Fatou Diallo, âgée de 24 ans et élève en classe de terminale, elle affirme que si leur proie est intéressée, ils lui réclament la somme de 5000 francs CFA. « J'ai demandé de l'argent à Baye Sow et Mamadou Sarr. Le premier m'a envoyé 260.000 francs CFA », a-t-elle dit.
Convaincu de leur culpabilité, le représentant du ministère public a requis deux ans dont un an d’emprisonnement ferme. Les avocats de la défense ont imploré la mansuétude du tribunal. Finalement, leurs clients n’ont pas échappé aux rigueurs de la loi.
Seydina Mouhamed Lam et Ndeye Fatou Diallo ont tous les écopé d’une peine de 2 ans dont 1 an d’emprisonnement ferme. Quant à Badara Omar Ba qui a été relaxé du délit de collecte illicite de données, il est condamné à 1 an de prison dont 6 mois ferme.