Un nouveau-né a été retrouvé, installé dans un canari, et jeté dans les ordures. Les faits ont eu lieu ce 8 octobre 2023 vers 9 heures à Yoff Ndeungane. Cependant, la mère n’a pas été identifiée par les gendarmes de la Foire qui annoncent l’ouverture d’une enquête.
Pour avoir une idée exacte des motifs qui poussent des femmes à l’infanticide, une étude a été menée entre septembre et octobre derniers, par le comité de plaidoyer pour l’accès à l’avortement médicalisé en cas de viol et d’inceste (Task force) avec l’appui de l’ONG Planned Parenthood Global (PPG).
224 femmes détenues dans 14 établissements pénitentiaires
Les résultats ont montré qu’au moment de l’étude, sur les 37 établissements pénitentiaires que compte le pays, seuls 14 établissements pénitentiaires abritaient des femmes incarcérées pour infanticide ou avortement clandestin. Que sur les 244 femmes détenues dans l’ensemble de ces établissements pénitentiaires, 59 (24,18 %) ont été concernées par l’objet de l’étude. Parmi ces dernières, 54, soit 91,5 %, sont poursuivies pour infanticide et cinq, soit 8,5%, pour avortement clandestin.
‘’Le nombre de femmes détenues pour ces deux infractions est cependant faible par rapport aux données des autorités étatiques (Direction de la Santé de la mère et de l’enfant du ministère de la Santé et de l’Action sociale) : plus de 30 000 cas d’avortement par an (2020). Également, le nombre de femmes incarcérées pour ces deux faits ne représente que 18,51 % de la population féminine en milieu carcéral’’, lit-on dans la même source.
En effet, pour mieux soutenir tout processus de plaidoyer dans ce sens, il était important, selon les initiateurs de l’étude, de s’intéresser, au-delà des autres défis, aux femmes emprisonnées pour avortement ou infanticide, en lien avec un acte de viol ou d’inceste.