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Un décret de Macky Sall enfume les acteurs de la lutte anti-tabac

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 La LISTAB rappelle à la communauté nationale et internationale qu’aucun acteur de la lutte antitabac n’a été associe ni de près, ni de loin à l’élaboration de ce projet de décret modifié portant application de la loi n° 2024-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à usage du tabac. La LISTAB tient à préciser qu’elle ne connait pas exactement le contenu de ce décret et qui l’a initié. D’autant plus qu’un projet de révision de la loi 2024-14 est en cours et qui a vu l’implication de tous les acteurs ministériels comme organisations de la société civile dans sa rédaction. 

Toutefois, la LISTAB tient à préciser que le 20 juin 2022, la LISTAB et les représentants de différents ministères s’étaient réunis autour du secrétariat général du gouvernement, dans le cadre d’un comité technique de validation pour débattre d’un projet de décret visant à règlementer les produits du tabac nouveaux et émergents. Il était ressorti des débats, à l’unanimité, qu’un décret ne pouvait règlementer ces produits du tabac nouveaux et émergents et qu’il faillait purement et simplement amender la loi 2014-14 du 28 mars 2024. 

A la suite de cela, les Ministères concernés, le PNLT, et la LISTAB, avaient organisé deux ateliers entre décembre 2022 et janvier 2023, pour adopter une position et des recommandations communes. Il était sorti de ces ateliers 7 points : 1. Constatant que de la chicha était 20 à 40 fois plus nocive que la cigarette il en était recommandé l’interdiction totale comme le préconise l’OMS ; 2. Les milliers de producteurs de cigarette électronique visent actuellement un nouveau marché de niche et à favoriser le tabagisme des enfants en leur proposant des « puffs » illégaux contenant des liquides impossibles à doser, analyser et réguler par les services administratifs du Sénégal.

Certains importateurs frauduleux y introduisent des drogues dangereuses tels que des dérivés de cannabis et de drogues dures. Le spectre du zombie planant sur ces pratiques, il avait été décidé, à l’unanimité, d’en interdire l’importation, la commercialisation et la détention au Sénégal ; 3. Philip Morris International veut introduire, au Sénégal, un nouveau produit permettant de « chauffer le tabac à 450° ».

Le producteur précise que sa technique éviterait de bruler le tabac à 850°. La combustion de tabac (cigarette, pipe, cigares, cigarillos etc…) entraine la production de plus de 50 dérivés très dangereux et responsables de morts, de maladies et de handicaps sexuels. De nombreux scientifiques travaillent encore à confirmer ou infirmer l’innocuité du « tabac chauffé » et son rôle dans l’arrêt du tabagisme.

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