Le rapport régional du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) sur les crises alimentaires dans la région du Sahel et en Afrique de l'Ouest a été rendu public. Il est présenté comme un produit dérivé du rapport mondial sur les crises alimentaires (GRFC 2023).
0,6 million de Sénégalais souffre d’une crise alimentaire
Le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), dans son rapport, mentionne que 4 % (0,6 million) de la population sénégalaise souffraient d’une crise alimentaire. Le même document prédit que la situation va s'aggraver pendant la prochaine période de soudure, de juin à août 2023.
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Il est donc le résultat d'un processus complexe, multipartite et consensuel impliquant l'engagement et les contributions d'une multitude d'agences et de personnes, et est facilité par le Réseau d'information sur la sécurité alimentaire (FSIN). Treize pays de l’Afrique de l’Ouest sont concernés par ce rapport.
680 000 Sénégalais étaient en urgence alimentaire
En ce qui concerne le Sénégal, entre mars et mai 2023, 0,6 million de personnes ou 4 % de la population analysée sont dans la phase cadre harmonisé (CH3), autrement dit dans une crise alimentaire. Pendant la période de mars à mai 2023, environ 680 000 personnes étaient en phases CH 3 à CH 5 (urgence alimentaire) en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires de base, des intrants et d'autres chocs macroéconomiques, selon la même source.
L'ampleur de la crise alimentaire, prédit le document, va s'aggraver pendant la prochaine période de soudure, de juin à août 2023, car le nombre de personnes en phases CH 3 à 5 devrait atteindre 1,26 million de personnes, soit une augmentation significative de 43% par rapport à la période de soudure de 2022.
‘’Ces niveaux d'insécurité alimentaire sont sans précédent au Sénégal, avec le nombre de personnes en phases CH 3 à CH5 dépassant le seuil d’un million pour la première fois en huit ans depuis la période de juin à août 2015, et représentant 7 % de la population analysée’’, a confié le document.
En outre, pour la classification du cadre harmonisé (CH), ils sont de l’ordre de cinq phases. Du fait des évolutions techniques des outils et processus du CH et des efforts d'harmonisation menés au cours de la dernière décennie, les approches de classification intégrées de la phase de sécurité alimentaire (IPC) et CH de l'insécurité alimentaire aiguë sont très proches l'une de l'autre et donnent des chiffres comparables sur l'insécurité alimentaire aiguë.
La classification en cinq phases CH1 (aucune/minimale), CH2 (sous pression), CH3 (crise), CH 4 (urgence), CH5 (catastrophe/famine). Ce dernier, selon le document, est basé sur une convergence des preuves disponibles, y compris des indicateurs liés à la consommation alimentaire, aux moyens de subsistance, malnutrition et mortalité.
Chaque phase, a expliqué le rapport, a des implications importantes et distinctes pour savoir où et comment intervenir au mieux pour influencer les objectifs de réponse prioritaires. ‘’Les populations en crise (phase 3 du CH), en situation d'urgence (phase 4 du CH) et en catastrophe (phase 5 du CH) sont considérées comme celles qui ont un besoin urgent d'aide alimentaire, de moyens de subsistance et de nutrition.
Les populations sous pression (phase 2 du CH) nécessitent un ensemble distinct d'actions, idéalement des interventions de réduction des risques de catastrophe et de protection des moyens de subsistance.
La classification d'une zone en état de famine nécessite des preuves sur la sécurité alimentaire, la nutrition et la mortalité égales ou supérieures aux seuils de la phase 5 du CH. S'il n'y a pas suffisamment de données pour la classification famine, mais que les informations disponibles indiquent qu'une famine se produit ou se produira probablement, alors la classification famine est appelée ‘famine probable’. Il est important de noter que ‘famine’ et ‘famine probable’ sont tout aussi graves’’, a expliqué le document.
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