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Avec l’arrivée de Wave, Orange a perdu 20 000 emplois au Sénégal [Directeur Afrique]
Wave, la fintech américaine en Afrique de l’Ouest, bouscule sérieusement Orange. Alioune Ndiaye, le patron d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient raconte les misères que Wave fait subir à Orange.
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"Avec Orange Money, Orange a créé des dizaines de milliers d’emplois grâce au réseau de distributeurs que nous avons développé pour amener nos services au plus près de nos clients. La moitié du chiffre d’affaires leur revenait. Mais Wave leur a fait perdre 50 % de leurs revenus", a-t-il martelé.
Il rembobine : "Quelque 20 000 emplois ont été détruits au Sénégal, on en perdra peut-être autant ailleurs."
Pour autant, précise-t-il, Orange a décidé de se battre sur ses marchés.
"Nous avons divisé notre prix par trois ou quatre, développé des applications pour être aussi digital que Wave".
Il précise que le modèle de Wave est disruptif parce qu’il est financé par des fonds de capital-risque, peu attachés à la rentabilité à court terme.
"Ils investissent de l’argent en espérant que la start-up arrivera à prendre tout le marché et qu’à ce moment-là ils pourront revendre leur part en récupérant 10 ou 15 fois leur mise initiale. Cela ressemble au modèle d’Amazon : on brûle du cash – cela a duré plus de dix ans pour le site d’e-commerce – en espérant tuer la concurrence."
Créé en 2011 par Drew Durbin et Lincoln Quirk, deux Américains installés à New York, et enregistré en 2016 à Dakar, Wave applique des frais fixes de transaction à hauteur de 1 % entre particuliers et épargne à ses utilisateurs des frais supplémentaires sur les paiements de factures en les reportant sur les entreprises – au contraire de son concurrent qui fait payer cette charge à ses clients.
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