Dépenses publiques, masse salariale, consommation : tout a flambé

Selon la note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), durant les 8 premiers mois de l’année 2022, la gestion budgétaire s’est caractérisée une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires et une exécution importante des dépenses.

Ministère des Finances Sénégal

Finances publiques

En cumul sur les huit premiers mois de l’année 2022, la gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution importante des dépenses. Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital) à fin août 2022 sont chiffrées à 2075,3 milliards, en hausse de 25,2% comparativement à la même période de 2021. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 27,3%, pour s’établir à 2781,1 milliards.

Concernant les ressources, elles sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 2069,9 milliards et de dons budgétaires estimés à 5,4 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont enregistré une augmentation de 416,1 milliards (+25,2%), sous l’impulsion de la hausse des recettes fiscales (+28,3%).

S’agissant de ces dernières, estimées à 1993,0 milliards, leur progression reflète la bonne tenue des recouvrements des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs, des droits mobilisés au cordon douanier et du FSIPP qui ont progressé, respectivement, de 194,1 milliards, 133,1 milliards, 111,9 milliards et 6,7 milliards pour se situer à 712,1 milliards, 517,4 milliards, 630,3 milliards et 75,1 milliards à fin août 2022.

Toutefois, cette tendance favorable a été atténuée par le maintien de la suspension de la taxe à l’exportation de l’arachide qui avait rapporté 6,3 milliards l’année antérieure et la baisse sur les droits d’enregistrement de 8,6 milliards. Quant aux recettes non fiscales, elles ont régressé de 24 milliards en raison du retard dans la mobilisation des dividendes. Au titre des dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 2781,1 milliards à fin août 2022 contre 2185,2 milliards un an auparavant, soit une hausse de 595,9 milliards (+27,3%).

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Cette progression s’explique par l’augmentation soutenue des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures et celles de fonctionnement, notamment les transferts et subventions. En effet, au terme des huit premiers mois de 2022, les dépenses en capital financées sur ressources intérieures ont progressé de 197 milliards (+39,4%) pour se situer à 696,3 milliards.

Pour ce qui est des transferts et subventions évalués à 858,4 milliards, une hausse de 208,8 milliards (+32,1%) a été enregistrée, en glissement annuel. Par ailleurs, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette, évaluées respectivement à 698,2 milliards et 256,8 milliards, ont enregistré des progressions respectives de 17,5% et 20,9% sur la période sous revue.

Prix à la consommation : une hausse de 2,2%

En août 2022, les prix à la consommation se sont accrus de 2,2% en variation mensuelle, sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires, notamment, les légumes frais en fruit ou racine (+18,6%), les poissons frais (+3,8%), les huiles (+3,0%), les céréales non transformées (+2,6%) et la viande de bœuf (+2,1%).

En glissement annuel, le niveau général des prix à la consommation est ressorti en hausse de 11,3%, en raison du renchérissement des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (+17,1%), des services de restauration et d’hôtellerie (+8,0%) et des « meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+4,6%), dans une moindre mesure.

S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et énergétiques), elle s’est renforcée de 1,1% en rythme mensuel et 7,7% en glissement annuel. En termes d’origine, les prix des produits locaux et importés ont affiché des hausses respectives de 2,2% et 1,6% en variation mensuelle. En glissement annuel, ils ont crû respectivement de 12,8% et 7,3% au mois d’août 2022.

Emploi salarié : un bond de 6,7%

A fin août 2022, l’emploi salarié du secteur moderne s’est accru de 6,7%, en variation mensuelle, en raison de la hausse des postes pourvus dans les secteurs secondaire (+11,0%) et tertiaire (+1,4%). En détail, l’emploi a augmenté dans les industries (+12,8%), les BTP (+0,8%), les services (+1,1%) et le commerce (+0,1%). Sur une base annuelle, le secteur moderne a enregistré un recul de 0,8% de ses effectifs au mois d’août 2022, sous l’effet des pertes nettes d’emploi dans le secteur secondaire (-2,5%), particulièrement dans les industries (-3,5%). Pour leur part, les effectifs dans les BTP sont ressortis en hausse de 4,6% sur la période. Par contre, l’emploi dans le secteur tertiaire est resté dynamique (+1,6%), avec des hausses de 1,1% et 4,1%, respectivement, dans les services et le commerce.

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