A entendre le ministre du Pétrole, il y avait beaucoup trop de désaccords entre la compagnie britannique et l’Etat du Sénégal. Antoine Diome liste les désaccords : ‘’Nous ne sommes pas alignés sur la capacité de production attendue journalièrement ; nous ne nous sommes pas entendus non plus sur la date du first gas ; nous ne sommes pas d’accord sur la stratégie commerciale par rapport à l’exploitation de ces ressources. Tandis que BP privilégiait l’exportation du gaz, nous, nous avons privilégié la consommation parce que nous avons des centrales à alimenter.’’
Il révèle que BP avait privilégié l’exportation, là où l’Etat du Sénégal privilégiait une consommation domestique. « Parce que nous avons nos centrales à alimenter et nous voulons que nos populations bénéficient de l’exploitation de ces hydrocarbures », indique le ministre.
Et donc, toutes ces raisons ont conduit à la séparation entre les deux parties. « Si on n’est plus d’accords, on se serre la main on se souhaite bonne chance et chacun fait son chemin de son côté », dit-il. Antoine Diome déclare qu’il s’agit d’une séparation sans contrepartie financière.
Opérateur majeur du champ gazier de Yakaar-Teranga, situé au large du Sénégal, BP a officialisé, au début de novembre, son retrait au profit du pétrolier américain Kosmos Energy