Les transferts d'argent ont un rôle important dans le développement de l'économie nationale. flux financier qui découle des fonds envoyés par les migrants sénégalais. Malgré les multiples restrictions liées à la pandémie à la Covid-19, les transferts de fonds des migrants sont en hausse.
Les Sénégalais de la diaspora envoient 2 milliards FCFA/jour au Sénégal
Les émigrés sénégalais ont envoyé 1600 milliards FCFA en 2021 au Sénégal, soit 2 milliards FCFA par jour, soit 10% du PIB.
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Plus de 2,6 milliards de dollars (1600 milliards FCFA) ont déjà été envoyés en 2021 par les migrants sénégalais, selon le rapport de la Banque mondiale « Migration and Development report ». Soit une hausse de de 79 % par rapport aux 1,4 milliard de dollars transférés en 2009 et équivalant à 10,5 % du PIB national.
Ces transferts de fonds proviennent essentiellement du continent européen qui a émis 56,4% des flux, suivi par l’Afrique (33,2%) et dans une moindre mesure l’Amérique (10,3%). Les flux financiers générés par la migration, ont montré que ces envois de fonds dépassent de loin les montants investis par l’Aide publique au développement.
Les transferts de fonds constituent une "véritable bouée de sauvetage" pour les familles des émigrés. Ils permettent à la réalisation de nombreux projets (jardins maraichers, forages, écoles, électrification, pistes de production).
Ces chiffres font du Sénégal l’un des cinq pays d’Afrique subsaharienne recevant le plus de transferts de fonds, et l’un des 10 premiers pays sur 42 pays pour la part du PIB représentée par les transferts de fonds.
La répartition des transferts d’argent à l’international dans le pays est gérée par des sociétés de transferts d’argent international, telles que MoneyGram, Ria, Small World et Western Union, ainsi que Wari, la société de transfert d’argent sénégalaise la plus importante. La plupart des services de transfert d’argent fonctionnent sur un principe de collecte « de la main à la main », ce qui implique un déplacement jusqu’à l’agence pour recevoir l’argent en liquide.
Les fonds des migrants dépassent les montants investis par l’Aide publique au développement
De nombreuses études, portant sur les flux financiers générés par la migration, ont montré que ces envois de fonds dépassent de loin les montants investis par l’Aide publique au développement (1,4 milliard de dollars), et cela sans tenir compte de l’importance que revêt les flux informels et de marchandises.
Selon les statistiques de la Banque mondiale, le Sénégal est le quatrième pays de l’Afrique Subsaharienne récepteur des transferts financiers en provenance de ses ressortissants résidant à l’étranger, derrière le Nigeria (24 356 millions de dollar US), le Ghana (3 536 millions de dollar US) et le Kenya (2 719 millions de dollar)
US). Durant la période 2000-2019, le montant des envois vers le pays a connu une évolution à la hausse allant de 233 millions de dollars US en 2000 à 2 422 millions de dollars US en 2018, en passant par 1 478 millions de dollars US en 2010.
Ces transferts de fonds proviennent essentiellement du continent européen qui a émis 56,4% des flux, suivie par l’Afrique (33,2%) et dans une moindre mesure l’Amérique (10,3%)
Transferts de fonds des migrants peu orientés vers les investissements
Avec plus de 600.000 sénégalais recensés résidant à l’étranger. Plus de 45% résident en Europe de l’Ouest et du Sud, 39% vivent en Afrique de l’Ouest, l’Amérique du Nord concentre 8%, l’Afrique Centrale 6% et l’Europe du Nord 0,5%, selon la base de données de la division population des Nations Unies, en 2015.
Selon un rapport de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) Sénégal, sur la Balance des paiements et positions extérieures globales, réalisé en 2017, l’essentiel des transferts de fonds des migrants (90,7%) est destiné aux dépenses courantes des familles des émigrés, contre seulement 9,3% consacrés à de l'investissement principalement dans l’immobilier.
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