Sous l'effet combiné d'un accroissement satisfaisant des recettes budgétaires et d'une maîtrise des dépenses publiques, le Sénégal a réussi à réduire son déficit budgétaire à 614,5 milliards FCFA (936,74 millions d'euros) sur les 6 premiers mois de l'année 2023 contre 771,4 milliards FCFA (1,18 milliard d'euros) un an auparavant, selon les données officielles.
Cette performance n'est que la résultante d'une hausse moins importante des dépenses publiques (+1,4% à 2 449,2 milliards FCFA) sur la période, par rapport à celle des recettes collectées (+11,6% à 1 834,8 milliards FCFA).
Dans le détail, l'orientation favorable des recettes publiques est principalement impulsée par la bonne dynamique des recettes fiscales (+10,4% à 1 652,4 milliards FCFA), tirées notamment par les impôts directs (+126,9 milliards FCFA à 681 milliards FCFA), les impôts indirects (+68,8 milliards FCFA à 898,2 milliards FCFA), les droits de douane (+41,3 milliards FCFA à 493,8 milliards FCFA) et, dans une moindre mesure, par les droits d'enregistrement (+5,5 milliards FCFA à 36,4 milliards FCFA).
Concernant les dépenses, la hausse de 33,5 milliards FCFA (+1,4%) s'explique par l'accroissement des dépenses de "transfert et subvention" (+11% à 716,8 milliards FCFA), des charges d'intérêts sur la dette (+31% à 280,7 milliards FCFA), des charges de personnel (+26,2% à 630,2 milliards FCFA), amoindri par le repli des dépenses en capital (-6,1% à 637,8 milliards FCFA), des dépenses de "fournitures, entretien et autres" (-6,1% à 183,7 milliards FCFA) sur la période sous revue.
Pour financer ce déficit, l'État sénégalais a eu recours au marché monétaire régional pour la mobilisation d'une enveloppe de 675,4 milliards FCFA au premier semestre 2023.