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La pollution sonore est une menace pour la santé des humains. Elle affecte la santé physique et mentale des personnes, indique le 4e rapport «Frontiers 2022» du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Les dégâts sonores engendrés par l’activité humaine sont multiples. Les chiffres sont effrayants.
Un million d’années de vie en bonne santé sont perdus suite à la morbidité, à des invalidités ou à une mortalité prématurée. C’est la conséquence de la pollution sonore résultante de la circulation automobile en Europe.
Le bruit des véhicules n’est bien sûr pas la seule source de nuisance sonore ayant des conséquences importantes sur notre santé et sur l’environnement. Dans les grandes villes, nous baignons littéralement dans un océan de sons agressifs: construction, systèmes de son des voitures, motoneiges, concerts extérieurs ou intérieurs, bruits de voisinage (tondeuses, coupes-haies, scies électriques, instruments de musique, système Hi-Fi ou systèmes de cinéma maison, etc.), aéroports, parcs industriels trop proches des habitations.
Il ne faut pas oublier non plus la pollution sonore que certaines personnes s’infligent de façon volontaire avec les casques audio branchés sur leur baladeur MP3, téléphone intelligent, tablette ou ordinateur.
DES EFFETS SUR LA SANTÉ
Vivre à proximité d’un aéroport augmente de 2 à 3% le risque d’être victime d’un accident vasculaire cérébral, en plus du risque d’augmentation de l'hypertension artérielle.
En plus de provoquer des troubles du sommeil et des maux de tête, l’exposition à long terme à la pollution sonore est considérée comme un facteur de risque contribuant au développement de l’hypertension, de maladies coronariennes, du diabète et de lésions auditives irréversibles.
Cette problématique touche particulièrement les plus jeunes et les plus âgés, indique le 4e rapport «Frontiers 2022» du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Les niveaux sonores élevés perturbent également le comportement de nombreux animaux urbains tels que les oiseaux, les grenouilles et les insectes, ainsi que la communication acoustique dont ils dépendent pour leur survie.
DES MILLIARDS D'EUROS PERDUS
Rien qu’en Europe, l’exposition au bruit à long terme contribue à 12 000 décès prématurés et à 48 000 nouveaux cas de cardiopathie ischémique, selon le rapport du PNUE.
Elle concerne plus de 20% de la population européenne, soit plus de 100 millions de personnes, et coûte des milliards d’euros chaque années aux gouvernements. En France, plus de neuf millions de personnes sont exposées de manière chronique à des niveaux de bruit préjudiciables à la santé humaine.
Déjà en 2018, le bruit représentait le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, derrière la pollution atmosphérique, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La situation se dégrade d’année en année avec l’augmentation des activités humaines.