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La ménopause survient plus tôt chez les femmes racisées [Etudes]

Selon une étude de la Study of Women’s Health Across the Nation (SWAN), les femmes racisées vivraient une ménopause plus intense et plus précoce
Selon une étude de la Study of Women’s Health Across the Nation (SWAN), les femmes racisées vivraient une ménopause plus intense et plus précoce
Selon une étude de la Study of Women’s Health Across the Nation (SWAN), les femmes racisées vivraient une ménopause plus intense et plus précoce

La Journée mondiale de la ménopause est célébrée chaque année le 18 octobre, dans le but de sensibiliser l'opinion publique et de briser la stigmatisation des millions de femmes qui traversent cette période. L’expérience du racisme aurait aussi des impacts sur la santé des femmes, et pour cause. Selon une étude de la Study of Women’s Health Across the Nation (SWAN) les femmes racisées auraient un risque plus élevé de ménopause précoce, et un "plus grand fardeau de maladies chroniques par rapport aux femmes blanches".

  • L’expérience du racisme aurait aussi des impacts sur la santé des femmes

Pendant 25 ans, 19 000 femmes noires, asiatiques, hispaniques et blanches ont été suivies aux États-Unis pendant leur transition de la préménopause à l’après-ménopause, soit entre 42 et 52 ans. Et chez les femmes non-blanches, l’entrée dans la ménopause survenait plus tôt que chez les femmes blanches. Alors que l’âge moyen est de 51,4 ans pour les femmes blanches, la ménopause arrive 1,7 ans plus tôt chez les femmes hispaniques et 1,2 ans plus tôt pour les femmes noires et chinoises. 

  • Les femmes racisées souffrent de stress chronique

Selon l’étude, ces disparités seraient dues au "stress chronique" développé par les femmes racisées tout au long de leur vie, notamment provoqué par l’expérience du racisme et de la pauvreté. L’étude rappelle notamment que ces femmes ont grandi pendant l’époque où les lois "Jim Crow" - légalisant la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis – était encore en vigueur. 

Et une ménopause précoce n’est pas sans conséquences sur la santé d’une femme : baisse de la densité osseuse, augmentation de la masse grasse, diminution des muscles, augmentation du cholestérol… Tous ces facteurs multiplient le risque de développer de l’ostéoporose, des maladies cardiaques ou des chutes, selon l’étude.

 Chez les femmes racisées, la ménopause est également plus intense que pour les autres. La durée moyenne des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes est de 6,5 ans pour les femmes blanches, contre 8,9 ans pour les femmes hispaniques et 10,1 ans pour les femmes noires. Les femmes hispaniques, elles, se plaignait également davantage de douleurs vaginales, telles que les sécheresses ou les rapports sexuels douloureux.

Bien que l'âge moyen de la ménopause soit de 51 ans, elle peut survenir entre 40 et 60 ans, selon les régions et les groupes ethniques. Au Sénégal, on estimait en 2014 que 12.6% de la population féminine sont ménopausées. Ce nombre va évoluer d’année en année avec l’augmentation progressive de l’espérance de vie des femmes.

Au niveau mondial, la population des femmes ménopausées augmente en raison de l'allongement de la durée de vie. En 2021, les femmes âgées de 50 ans et plus représentaient 26 % de l'ensemble des femmes et des filles dans le monde. Selon les données des Nations unies, cette proportion était de 22 % dix ans plus tôt.

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