Accusé de viol : 18 mois ferme requis contre Tariq Ramadan

Le premier procureur genevois a requis mardi trois ans de prison dont la moitié ferme contre l’islamologue suisse Tariq Ramadan, accusé d’avoir violé une femme en 2008 à Genève, ce qu’il nie.

Tariq Ramadan

Il s’agit du premier procès pour viol auquel fait face Tariq Ramadan, âgé de 60 ans aujourd’hui, mais il est menacé d’un procès en France pour des faits similaires.

"Il conviendra de fixer une peine privative de liberté de 3 ans, 18 mois ferme, 18 avec sursis", a déclaré le Premier procureur Adrian Holloway, en s'adressant aux trois juges du Tribunal correctionnel de Genève. "Il a agi pour assouvir son désir sexuel à l'égard d'une femme qu'il a utilisé comme objet. Il n'a pas hésité à faire durer ce cauchemar pendant plusieurs heures".

Dans son réquisitoire, le magistrat a insisté sur la constance, tout au long de la procédure, des déclarations de la plaignante, une femme de 57 ans convertie à l'islam. Il a également souligné la crédibilité des propos tenus par celle que les médias ont appelée "Brigitte".

Selon le représentant du Ministère public, la plaignante a toujours dit que sa relation avec Tariq Ramadan était intellectuelle et qu'elle ne cherchait pas à avoir des relations sexuelles avec lui. Le procureur a notamment cité des messages échangés entre elle et l'islamologue pour appuyer ses dires.

Le magistrat a admis que "Brigitte" vouait une grande admiration à Tariq Ramadan. Certains des messages envoyés par la plaignante à l'islamologue sont suggestifs. Mais la justice est là pour protéger toutes les personnes victimes d'un viol.

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