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C’était attendu, c’est désormais officiel. La France, ses alliés européens dans Takuba et le Canada ont annoncé ce jeudi matin un «retrait coordonné» du Mali où l’armée française était arrivée en 2013 pour soutenir le pays face à la menace terroriste.
«En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les Etats européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations», écrit l’Elysée dans un communiqué matinal.
Au cœur de cette décision, pour laquelle la France a largement consulté ses alliés, l’instabilité dans le pays causé par le choix de la junte de Bamako arrivée au pouvoir après deux coups d’états de na pas organiser d’élections démocratiques. «Nous constatons et regrettons que les autorités maliennes de transition n’aient pas tenu leurs engagements envers la CEDEAO, soutenue par l’Union africaine, d’organiser des élections présidentielles et législatives avant le 27 février 2022. Nous exhortons les autorités maliennes à achever la période de transition et à organiser des élections libres, équitables et crédibles», précise le communiqué.