« Les expertises génétiques moléculaires » effectuées après le crash survenu le 23 août 2023 dans la région de Tver « ont été terminées », a indiqué le Comité d'enquête russe chargé des principales investigations en Russie. Et, à leur issue, il a été établi que les identités des dix victimes dont les corps ont été retrouvés après le crash « correspondent à la liste » des passagers et des membres d'équipage de l'avion, parmi lesquels figurait Prigojine, a précisé le Comité d'enquête, sans plus de détails.
- Rien sur les pistes suivies
Les enquêteurs n'ont cependant rien dit pour l'heure des pistes examinées, n'évoquant ni la thèse de l'accident ni celle d'une bombe, d'un missile sol-air ou d'une erreur de pilotage. Le jet privé transportant Prigojine et sa garde rapprochée s'est écrasé mercredi en fin d'après-midi dans la région de Tver, au nord-ouest de Moscou, faisant immédiatement naître des soupçons d'un assassinat orchestré au sommet du pouvoir russe.
À Washington, Paris, Berlin ou Kiev, de hauts responsables ont sous-entendu que leurs soupçons se portaient directement sur le Kremlin. Pour sa part, le Kremlin a démenti avoir ordonné d'assassiner Evguéni Prigojine, qualifiant de « spéculations » ces insinuations. Le plus proche allié de Moscou, le président de Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a soutenu le Kremlin en affirmant « ne pas pouvoir imaginer » le président russe donnant l'ordre d'assassiner le patron de Wagner.
- Mémoriaux improvisés
Depuis le crash de l'avion, des habitants de différentes villes russes où le groupe Wagner avait ses centres d'entraînement, de Novossibirsk (Sibérie occidentale) à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), viennent déposer des fleurs sur des mémoriaux improvisés à Evguéni Prigojine, signe de la popularité du chef de guerre auprès de certains.