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Crise dans l'Enseignement : l'État met 80 Milliards FCFA sur la table

La proposition du gouvernement sénégalais est passée de 69 à 80 milliards FCFA pour éteindre la grève des enseignants.
Salle de classe
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Ce matin, l’Etat et les syndicats d’enseignants se retrouvent pour une sortie de crise du système éducatif. On ne sait pas si un accord sera trouvé, mais les positions se sont rapprochées…

Samedi dernier, les autorités ont fait des propositions pour revaloriser le traitement salarial des fonctionnaires de l’éducation. Qui devraient atteindre 69 milliards F Cfa. Ce samedi matin, elles vont faire des efforts supplémentaires de plusieurs milliards, pour arrêter la grève. Hier, une réunion s’est tenue au ministère des Finances, pour procéder à la simulation des nouvelles offres de revalorisation.

En tout cas, les deux parties sont proches d’un accord, tentent de se rassurer certaines personnes interrogées par Le Quotidien. Il s’agirait d’un ultime effort, qui avoisinerait 80 milliards. Cela permettrait une revalorisation de la rémunération «des personnels de l’éducation et de la formation et des administrateurs scolaires».

Lors de la dernière réunion, l’Etat avait proposé une défiscalisation de l’indemnité représentative de logement. Il s’était engagé à extraire «de l’assiette fiscale, la totalité de l’indemnité représentative de logement». Ce qui se traduit «par une baisse de recettes fiscales, au profit des enseignants ayant-droit de 1 milliard 630 millions F Cfa. Soit 19 milliards 640 millions F par an.

Alors que pour la revalorisation du point d’indice de 5%, l’incidence financière devrait atteindre 8 milliards 330 millions nets d’impôt par an.» L’Etat avait proposé un relèvement de l’indemnité spéciale d’enseignement (de 50 à 60%) de 16 milliards, de la prime scolaire, qui devrait passer à 100% sur deux ans. Ce qui correspondrait à une augmentation de 25 mille à 50 mille F Cfa. «Soit 16 milliards 476 millions 400 mille par an.»

Quid de l’augmentation de l’indemnité d’administration scolaire ? «Elle est modulée et est fixée, pour les proviseurs et assimilés, à 150 mille F, pour les censeurs et assimilés, à 100 mille F, pour les principaux et directeurs de centres, à 75 mille F, et pour les directeurs d’écoles et assimilés, à 35 mille F sur une durée de trois ans, soit une enveloppe globale de 6 milliards 500 millions F Cfa par an», détaille-t-on.

Alors que pour l’indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique, le gouvernement propose son augmentation à 75 mille F, net d’impôt en deux ans (35 mille F la 1ère année et 40 mille F la 2ème) et aussi le relèvement de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire à hauteur de 50%.

«Modulée, cette augmentation s’élève, pour les professeurs de l’enseignement secondaire et assimilés, à 35 mille F, pour les professeurs de l’enseignement moyen et assimilés, à 32 mille F, pour les professeurs de collège d’enseignement moyen général et assimilés, à 35 mille F, pour les instituteurs, maîtres et instituteurs adjoints, à 30 mille F», explique le gouvernement.

Au total, le cumul de ces propositions avait atteint 69 milliards 434 millions F Cfa par an. Cet «effort» a un «impact mensuel réel» sur les émoluments des fonctionnaires de l’éducation : pour les inspecteurs (+216 103/mois), les Pes et assimilés (+195 297/mois), les Pem et assimilés (+142 842/mois), les Pcemg (+147 542/mois), les instituteurs (+73 650/mois) et les instituteurs adjoints (+59 000/mois).

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