Des défis à relever pour le respect de la volonté citoyenne [Opinion du Contributeur]

Le vent électoral qui continue de souffler sur le pays, en faisant vaciller des politiciens, conforte notre politique de décentralisation. Cet atout d’or ne doit pas être édulcoré par une démarche politicienne tout de même.

Drapeau national Sénégal

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Le 23 Janvier passé, les populations sont sorties dès le matin de bonne heure pour se rendre dans les différents lieux de vote afin de s’acquitter d’un devoir civique. Malgré quelques incidents constatés çà et là, on peut dire que globalement les élections se sont déroulées dans des conditions normales.

La démocratie Sénégalaise s’en honore !

Au-delà de sa dimension électorale, ce scrutin revêt une portée politique. En effet, il matérialise la décentralisation dans laquelle s’inscrit notre pays depuis son indépendance. La dernière phase de ce style de management public est traduite par l’acte III qui renvoie à la loi n°2013-10 du 28 Décembre 2013 portant code général des collectivités territoriales.

Les maires et présidents de conseil départemental nouvellement élus, sont donc légitimement et juridiquement investis de mandats électifs par les citoyens Sénégalais.

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Au nom de cette volonté populaire, l’Etat central doit s’interdire de donner une connotation politicienne à la nécessaire collaboration qu’il doit entretenir avec les élus issus des partis de l’opposition. Il est à retenir que les actes pris par ces détenteurs du pouvoir local sont soumis à un contrôle de légalité exercé par les préfets comme le prévoit l’article 243 de la loi sus-indiquée.

On ne veut pas du tout assister à une guéguerre partisane exacerbée par des intérêts crypto personnels dans la gestion des affaires publiques. A ce propos, il me plait de rappeler le farouche affrontement entre l’ancien Maire de Dakar M. Khalifa SALL et le ministre des Finances d’alors M. Amadou BA à propos d’un financement nécessaire à la ville de Dakar. On doit dépasser ces genres de bisbilles qui ne font que nous dérouter de l’essentiel.

Il serait heurtant également de voir un blocage institutionnel « provoqué » d’une collectivité territoriale dirigée par un opposant pour prétexter sa mise sous délégation spéciale (remplacement du maire ou du président du conseil départemental) sur la base de l’article 161 du code. Pour des raisons politiques, la communauté rurale de Sangalkam était placée dans ce régime d’exception en 2008.

Ce bref rappel historique me permet de faire appel à la haute conscience républicaine des tenants du pouvoir central, principalement le Président de la République. Ne voyez pas en face de vous des maires et présidents de conseil départemental opposants, réductibles à leur simple expression. Prenez-les comme de véritables partenaires dans la prise en charge des aspirations des populations.

La situation sécuritaire précaire qui prévaut dans la sous-région commande une sérénité et une dextérité dans l’action gouvernementale, afin de préserver la stabilité sociale.

Vive le Sénégal !

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