Diouf et Wade demandent l'arrêt des manifestations

Dans une déclaration conjointe, les deux anciens présidents de la République, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade se sont prononcés sur la crise actuelle au Sénégal. Ils invitent les acteurs politiques et la société civile à participer au prochain dialogue. Mieux, ils exigent l'arrêt des violences.

Wade et Diouf

Les anciens chefs d’Etat Abdou Diouf et Abdoulaye Wade ont dans une lettre conjointe appelé au calme à la crise née du report de l’élection présidentielle et ont demandé au président Macky Sall d’organiser, dans les plus brefs délais, le dialogue pour une large réconciliation nationale et la Présidentielle. Voici leur lettre :

"Les deux anciens chefs d’Etat sénégalais affirment qu’ils se sont longuement entretenus « au téléphone avec le Président de la République, Monsieur Macky SALL, qui leur a réaffirmé son engagement, pris devant la Nation le 3 juillet dernier, de ne pas briguer un troisième mandat et de quitter le pouvoir aussitôt après l’élection présidentielle. »

C'est avec beaucoup de tristesse que nous vivons les récents événements qui secouent notre cher Sénégal et qui viennent d'emporter trois de nos jeunes compatriotes. Nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches.

Nous nous adressons à vous en tant qu'anciens Présidents de la République du Sénégal, pères, avec Léopold Sédar Senghor, de la démocratie sénégalaise obtenue de haute lutte, mais aussi anciens irréductibles adversaires politiques qui nous sommes vigoureusement opposés par le passé. Nous avons su discuter et dialoguer dans l'intérêt du Sénégal pour mettre un terme à nos différends et aux crises politiques, et cela dans le seul but de préserver la paix et les vies. Vous n'avez pas le droit de faire moins que nous.

Nous appelons notre jeunesse, dont nous comprenons les frustrations et le désarroi, à arrêter immédiatement les violences et la destruction de biens, et surtout à prendre du recul pour ne pas être manipulée par des forces extérieures aux desseins obscurs.

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Nous venons de nous entretenir longuement au téléphone avec le Président de la République, Monsieur Macky Sall, qui nous a réaffirmé son engagement, pris devant la Nation le 3 juillet dernier, de ne pas briguer un troisième mandat et de quitter le pouvoir aussitôt après l'élection présidentielle. Il a pris l'engagement de ne ménager aucun effort pour préserver la stabilité du Sénégal, nous lui avons demandé d'organiser dans les plus brefs délais le dialogue national qu'il a annoncé et qui, comme nous le souhaitons ardemment, devra déboucher sur une large réconciliation nationale dans le respect de la Constitution et de l'Etat de droit.

Nous appelons l'ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l'opposition, ainsi que les responsables de la société civile, à participer à des discussions franches et loyales, afin que la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables. Ils ont le devoir de garantir que notre Sénégal restera un modèle de démocratie pour l'Afrique. L'Histoire les jugera."

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