'Je n’éprouve aucun regret dans le traitement réservé à Ousmane Sonko'

Le chef de l’Etat, Macky Sall a accordé au magazine panafricain Jeune Afrique un entretien dans lequel il dézingue en passant quelques adversaires politiques notamment Ousmane Sonko. Extraits.

Macky Sall

D'emblée, le Président de la République Macky Sall déclare “aucun regret” dans le traitement réservé à l’opposant Ousmane Sonko. “Vraiment, je n’ai aucun regret : tout ce qui a été fait l’a été selon les normes démocratiques les plus élevées. Force doit rester à la loi”, a-t-il dit. “Ceux qui veulent l’anarchie et le chaos pour assouvir leurs ambitions me trouveront sur leur chemin", a-t-il poursuivi. Avant de marteler : "De soi-disant militants de son parti ont tué des femmes innocentes en lançant des cocktails Molotov contre un bus de transport public dont ils avaient bloqué la porte. Et on va manifester pour la libération de personnes qui ont commis ces atrocités ?”.

“De soi-disant militants de son parti ont tué des femmes innocentes…”

Macky Sall a par ailleurs rejeté les critiques sur les condamnations judiciaires de ses principaux opposants, Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, durant son magistère. “Les opposants, ou les hommes politiques de façon générale, ne seraient pas justiciables", a-t-il rétorqué. "Vous-mêmes (ndlr : le journaliste de JA) avez évoqué les menaces de mort, les appels à me destituer ou à l’insurrection lancés par l’un de mes adversaires [Ousmane Sonko]. Si le Sénégal était une dictature, comme certains veulent le faire croire, pensez-vous sincèrement qu’il aurait pu passer une seule journée à m’insulter en boucle”, rembobine-t-il.

Le chef de l’Etat sortant, Macky Sall a fait des confidences sur l’exercice du pouvoir. « Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ou surpris dans l’exercice du pouvoir ? ». A cette question de « Jeune Afrique », il répond : « D’abord, la solitude à chaque fois que les situations sont difficiles. Quand tout va bien ou que la victoire est là, tout le monde participe, tout le monde est content, tout le monde réclame. Dans le cas inverse, vous êtes seul. Il faut s’y préparer, ne pas se décourager ».

Macky Sall défend la France

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Aussi, a ajouté le président de la République, « la politique rime trop souvent avec trahisons, querelles, petits meurtres entre amis, comme on dit. C’est lié à la nature du pouvoir. Malheureusement, il faut aussi composer avec ».

Pour le Macky Sall, l'élection de 2024 est le choix entre "la continuité" ou "l'aventure", "avec des combinaisons politiciennes qui feront que la gouvernance sera très difficile". Interrogé sur le sentiment anti-français qui croît dans la région et est utilisé politiquement par les juntes récemment arrivées au pouvoir dans le Sahel, au Mali, Burkina Faso et Niger, il estime que "le mouvement s'est amplifié" mais que "La France ne peut être tenue pour responsable de tous les maux de l’Afrique".

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