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Ousmane Sonko met fin à sa faim

Ousmane Sonko a suspendu sa grève de la faim après 38 jours de diète
OUSMANE SONKO DECLARATION
OUSMANE SONKO DECLARATION

Une bonne nouvelle pour ses partisans. Le leader de Pastef, qui avait entamé une grève de la faim le 30 juillet après son placement en détention, a suspendu sa grève de la faim. Ousmane Sonko a décidé de mettre fin à sa diète, ce samedi 2 septembre 2023.

Le refus d’Ousmane Sonko de s’alimenter, boire et recevoir des soins semblait pourtant avoir trouvé une issue, le 22 août, après la visite de membres de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi à Touba, ville sainte de la confrérie musulmane des mourides. Le guide de cette communauté, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, avait alors appelé le leader du Pastef à cesser sa grève de la faim, l’invitant à manger quelques dattes qu’il lui avait fait envoyer. En vain.

Ousmane Sonko est hospitalisé depuis le 6 août dernier à l'hôpital Principal de Dakar.  Il serait, selon ses proches, « méconnaissable », en « début de déficit cardiaque », victime d’« hypoglycémie sévère ». Son état a atteint un « seuil alarmant », a de nouveau alerté mercredi 30 août MCiré Cledor Ly, porte-parole du collectif d’avocats de l’opposant. 

« Il est à craindre que les seuls soins médicaux ne puissent plus lui éviter une dégradation irréversible de ses organes vitaux », a-t-il conclu après une visite à Ousmane Sonko.

Sonko a été écroué fin juillet pour plusieurs chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. Les autorités mettent en cause sa responsabilité dans une série d'épisodes de contestation auxquels son bras de fer avec le pouvoir et ses démêlés avec la justice ont donné lieu depuis 2021 - le plus grave en juin - et qui ont fait plusieurs morts.

En difficulté, l’ancien parti de l’opposant – le Pastef a été dissous dans la foulée de l’incarcération d’Ousmane Sonko, le 31 juillet – exclut toujours toute autre option qu’une candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle prévue en février 2024. « Sonko est plus que jamais éligible et reste notre seul et unique candidat », a réaffirmé mardi, El Malick Ndiaye, le porte-parole du Pastef, alors que le débat sur de possibles alternatives est ouvert.

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